Des remerciements spéciaux de Denis Beaulieu et sa famille

DÉCÈS. Le 5 janvier dernier, l’ancien maire de Saint-Justine, Denis Beaulieu, a eu la douleur de perdre son épouse Louise Lessard, décédée à 68 ans et 6 mois d’un cancer généralisé.

Devant l’épreuve qu’ils ont vécue, M. Beaulieu et les membres de sa famille ont tenu à souligner les bons soins apportés par différentes organisations, à commencer par le Centre hospitalier Beauce-Etchemins de Saint-Georges où elle a été hospitalisée en octobre dernier afin de soigner une blessure à une jambe. «Que ce soit les infirmières et infirmiers, les médecins, les préposés et même les responsables de l’entretien ménager, tout le monde a fait sa part pour lui faciliter la vie», mentionne M. Beaulieu qui ajoute que c’est à ce moment que les médecins ont découvert que Mme Lessard, personnalité connue et appréciée dans son milieu, était atteinte d’un cancer généralisé et n’en avait que pour deux ou trois mois à vivre, selon les pronostics des médecins.

«Avant cela, personne ne savait ou avait un doute quelconque, ni son médecin, ni Louise elle-même», souligne M. Beaulieu qui ajoute que tout a été mis en œuvre pour qu’elle puisse profiter pleinement de ses dernières semaines de vie à domicile.

Après 20 jours d’hospitalisation, Mme Lessard revenait chez elle. «Cela nous a permis de préparer la maison pour son retour. Les gens du centre de santé et les spécialistes ont travaillé fort pour nous. Ils ont mis en place un processus complet de soins palliatifs à la maison et cela a été une bénédiction pour nous», poursuit M. Beaulieu qui tient à remercier autant le centre de santé des Etchemins pour le prêt de matériel que le personnel qui venait la voir tous les jours, notamment pour ses soins corporels.

C’est finalement vers minuit le 2 janvier que la situation de Mme Lessard s’est aggravée et qu’elle fut conduite par ambulance au Centre de santé, à Lac-Etchemin. Encore là, M. Beaulieu ne tarit pas d’éloges envers le personnel de l’établissement, mais aussi envers la Fondation du Sanatorium Bégin dont la contribution a été inestimable, selon lui.

«Ils nous ont donné plein de choses que je n’aurais pas eu les moyens de faire ou d’obtenir. Cela prenait des médicaments puissants et cela ne nous a rien coûté. On nous a fourni un lit et avec mes fils, nous avons pur dormir sur place trois soirs de suite afin de veiller sur elle.»

Soins de fin de vie

Lorsqu’ils ont appris que Mme Lessard souffrait d’un cancer généralisé et qu’elle n’en avait que pour quelques semaines à vivre, cette dernière et M. Beaulieu ont consenti à ce qu’elle puisse recourir aux soins de fin de vie.

«Nous avons rencontré un médecin qui nous a parlé pendant 90 minutes sur ce sujet. Il nous a expliqué que même si on décidait de prendre des traitements de chimiothérapie, il était trop tard pour Louise et que cela aurait pu la rendre deux fois plus malade. Ensemble, on a décidé de retourner à la maison et j’en ai pris soin 24 heures sur 24.»

M. Beaulieu explique que le patient qui opte pour les soins de fin de vie reçoit, au moment où il est prêt pour le dernier voyage, trois sortes de médicaments différents qui sont administrés par trois médecins différents. «Grâce à cela, on ne sait pas qui a donné la dose mortelle. Pour eux, c’est quelque chose et pour nous aussi. Tout s’est déroulé tellement rapidement. J’ai cependant eu assez de temps pour la voir pâtir et souffrir sans qu’elle ne puisse dire un mot.»

Selon l’ancien maire, cela faisait possiblement deux ans que le cancer s’était installé dans elle, sans qu’elle s’en aperçoive. «Le cancer, c’est une maladie sournoise et silencieuse. Quand tu t’aperçois qu’il est là, il est souvent trop tard. Si elle ne s’était pas cassé pas le fémur, on n’aurait rien su de la maladie. Le plus drôle, c’est qu’un bilan sanguin complet avait été réalisé avant et les résultats nous disaient que tout était beau.»