Écoles vétustes: la C. S. Beauce-Etchemins se défend
ÉDUCATION. Alors que 18 des 22 écoles de Chaudière-Appalaches jugées vétustes par le ministère de l’Éducation sont situées sur son territoire, la Commission scolaire de la Beauce-Etchemins questionne la méthode utilisée pour établir l’indice de vétusté des écoles.
Parmi les établissements dont l’état a été jugé préoccupant, on remarque l’École des Sommets de Saint-Zacharie, La Tourterelle de Saint-Benjamin, Le Petit Chercheur de Sainte-Rose, l’École des Appalaches de Sainte-Justine et Rayons-de-Soleil de Saint-Magloire. L’école Jouvence de Sainte-Aurélie est celle jugée la plus mal en point selon le palmarès établi. L’école Dominique-Savio à Sainte-Justine fait aussi partie du palmarès, mais est fermée depuis juin 2013.
Selon le directeur général de la Commission scolaire de la Beauce-Etchemins, Normand Lessard, toutes les écoles de son territoire sont en bon état. Le dirigeant est d’avis que la façon de calculer l’indice tend à exagérer la situation réelle de l’état d’un établissement scolaire. Il prétend que la façon de faire de la commission scolaire peut être différente des autres entités, sauf qu’elle a d’autres avantages. «En matière de consommation énergétique, nous sommes toujours dans les trois plus performantes au Québec, car ce sont ces projets qui reçoivent souvent nos enveloppes en matière d’investissement qu’on pense à un changement de fournaise, l’amélioration du bâtiment et autres».
Normand Lessard précise aussi que lorsqu’une école reçoit une attention, elle est totale. «Lorsqu’on entre dans une école, on la fait au complet. Par exemple, à Saint-Camille, on a investi 1,2 M$ même si seulement une trentaine d’élèves la fréquentent.»
Il ajoute que les problématiques de radon rapportées dans le passé ont toutes été résorbées. «Dans les bâtiments qui avaient été ciblés, tous les travaux ont été exécutés. À d’autres endroits, c’est la croûte terrestre qui était en cause. L’important était de régler la problématique.»
Des écoles ont été fermées à Sainte-Justine et Saint-Évariste au cours des dernières années. M. Lessard précise toutefois qu’il n’est plus question de fermer d’autres établissements, que les investissements vont se poursuivre partout. «Nous ne sommes pas en mode fermeture. Les intentions gouvernementales visent à maintenir la dernière école du village et c’est ce que nous souhaitons faire», poursuit le directeur général qui ajoute que le plan quinquennal de la commission scolaire prévoit des investissements annuels d’environ 11 M$ pour près d’une soixantaine de bâtiments.
Aucune école à la C. S. Côte-du-Sud
Contrairement à la Beauce-Etchemins, la C. S. Côte-du-Sud préfère s’attarder aux besoins immédiats plutôt que de rénover entièrement une école, raison pour laquelle obtient-elle, peut-être, un pointage différent de sa voisine. Chaque situation d’urgence est traitée rapidement précise la responsable des communications à la commission scolaire, Isabelle L’arrivée-Lavoie. «On répond au besoin de chaque milieu, un peu à la fois. Une année ce sera les salles de bain pour un établissement, le stationnement pour une autre ou les fenêtres à un autre endroit, etc.».
L’entité travaille également sur un plan quinquennal où environ 12 M$ sont investis annuellement dans la soixantaine de bâtiments propriété de la commission scolaire.
La nouvelle, diffusée par le réseau TVA, parle de 478 bâtiments scolaires qui sont dans un état «préoccupant» à l’échelle du Québec, selon les évaluations récentes du ministère de l’Éducation. À l’échelle de la province, 55 bâtiments sont dans un état si critique, dit-on, qu’il serait plus rentable de les démolir et de les reconstruire.
École Localité Indice de vétusté Rénovations
École Rayons-de-Soleil Saint-Magloire 21,50 % 1 163 851,32 $
École des Appalaches Sainte-Justine 20,94 % 3 752 048,55 $
École du Petit-Chercheur Sainte-Rose 29,47 % 1 119 226,32 $
École la Tourterelle Saint-Benjamin 39,02 % 920 426,93 $
École des Sommets Saint-Zacharie 31,03 % 2 228 942,35 $
École Jouvence Sainte-Aurélie 47,78 % 1 024 352,31 $