Expositions agricoles : l’aide gouvernementale toujours nécessaire
AGRICULTURE. Les expositions agricoles auront toujours besoin de l’aide gouvernementale qui devrait non pas diminuer, mais augmenter. C’est que ce soutient le président provincial de l’Union des producteurs agricoles (UPA), Marcel Groleau.
De passage à Saint-Anselme vendredi soir dans le cadre du deuxième «Tailgate» de l’Expo-BBQ Bellechasse, M. Groleau a souligné que les expositions agricoles, tout comme les journées portes ouvertes de l’UPA à l’automne, jouent un rôle de premier plan dans la promotion de l’agriculture.
«Les gens viennent ici avec leurs animaux, se comparent l’un envers l’autre et c’est comme cela qu’on fait progresser nos cheptels. Amener la population à l’exposition agricole, c’est aussi comme apporter les gens à la ferme. La population a besoin de savoir et comprendre ce que nous faisons et les expositions agricoles, comme celle de Saint-Anselme, représentent une belle vitrine que le gouvernement doit continuer à soutenir», précise-t-il d’emblée.
«Quand je vois ce que de grands événements comme le Festival d’été de Québec, Osheaga ou encore le Festival de jazz de Montréal reçoivent annuellement de nos gouvernements, je me dis qu’il y a un décalage important qui doit être comblé. Les expositions agricoles, peu importe leur taille, ne pourraient survivre sans soutien gouvernemental.»
Président provincial de l’UPA depuis cinq ans, M. Groleau mentionne que son organisation fait sa part en offrant aux organisateurs d’expositions agricoles de nombreux espaces dans son principal organe d’information, La Terre de chez nous, «ce qui permet à chacun de faire la promotion de son événement et de ses activités, surtout celles qui touchent directement l’agriculture.»
Expo de Montmagny
Après quelques années difficiles, l’Expo-BBQ Bellechasse a su renouveler son offre de services et innover. «À Saint-Anselme, il y a eu des aménagements d’effectués entre deux éditions et ça fonctionne bien depuis ce temps, bien que rien ne soit jamais gagné d’avance», poursuit le producteur laitier de Thetford qui se désole, comme bien d’autres, de la fin des activités à l’Exposition agricole de Montmagny.
«Les organisateurs avaient accepté de prendre la relève d’Expo-Québec en accueillant le jugement provincial, toutes races et espèces confondues. Ils ont travaillé très fort, mais n’ont pas réussi à susciter suffisamment d’achalandage pour rentabiliser leurs opérations. Aujourd’hui, que ce soit dans le volet agricole, commercial ou culturel, c’est dur de mobiliser les gens d’année en année. Il faut innover et se renouveler, sans trop se disperser ou nuire à notre produit, car les gens cesseront de venir.»
Pour le moment, rien ne laisse croire qu’une nouvelle exposition de calibre provincial verra le jour dans l’Est-du-Québec. Trois organisations, dont Saint-Hyacinthe dans le secteur laitier, pourraient tenir des jugements provinciaux d’ici la fin de l’été. «À part Saint-Hyacinthe où c’est pas mal confirmé, il est encore trop tôt de se prononcer là-dessus pour le moment.»
M. Groleau rappelle que le jugement provincial doit se tenir à la fin de l’été afin de permettre aux éleveurs de se préparer pour la Royale de Toronto et la dernière exposition de l’année qui a lieu à Madison, au Wisconsin.