Forêt de proximité : Saint-Camille devra passer par la MRC
FORÊT. La municipalité de Saint-Camille, qui fonde beaucoup d’espoir sur son projet de forêt communautaire déposé en 2013 dans le cadre du programme de forêt de proximité mis de l’avant par l’ancien gouvernement Charest, devra passer par la MRC des Etchemins si elle souhaite le réaliser.
C’est ce qu’a confirmé Mathieu Gaudreau, attaché de presse du ministre Laurent Lessard, lors d’un entretien avec LA VOIX DU SUD.
Par ce projet-pilote, la municipalité de Saint-Camille cherche à obtenir la gestion de 10 500 hectares de terres publiques sur lesquels divers projets à caractères économique et récréotouristique pourraient voir le jour. Au gré des changements de gouvernement, incluant le bref passage du Parti Québécois au pouvoir en 2012-2013, aucun développement significatif n’est survenu depuis ce temps.
«Le ministre Lessard nous a dit qu’il n’y aurait pas de projet-pilote, mais plutôt un appel de candidatures pour des projets précis. On attend toujours. Cela fait quatre ans qu’ils ont lancé cela et depuis, plus rien. On cherche des moyens pour développer et relancer l’économie des Etchemins et un projet comme celui-ci ne coûterait rien à mettre en place. On ne leur demande pas des millions», signalait récemment le maire Adélard Couture.
Dès janvier 2016
Le sujet a été abordé le jeudi 24 septembre par le premier ministre Philippe Couillard à l’ouverture du congrès annuel de la Fédération Québécoise des Municipalités (FQM) à Québec. Le PM a confirmé que les MRC et régions intéressées pourront déposer des projets dès janvier 2016. Certaines modalités dont la période permise pour la présentation des projets et la période consacrée à leur évaluation resteraient toutefois à préciser.
Un comité multipartite composé de représentants du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, du ministère des Affaires municipales et des Régions, des deux grandes unions municipales (FQM et UMQ) et d’un représentant des communautés autochtones étudiera les demandes à partir de critères préétablis. «Ce que je peux dire, c’est que plus vite les projets seront déposés, plus rapidement ils seront évalués», poursuit M. Gaudreau. Il ajoute qu’aux yeux du ministère, les MRC sont les mieux placées pour déposer des appels de candidatures du fait qu’elles ont une vision globale et à plus long terme du développement de leurs territoires respectifs.
L’attaché de presse ajoute que les délégations de territoires seront accordées au mérite et selon la nature des projets à y être développés. Ceux-ci devront, conclut-il, être à la fois autonomes, porteurs et économiquement rentables, car les autorisations ne seront accompagnées d’aucune contribution gouvernementale.