Gaston Laroche souligne le Jour de la Terre
600 heures de travail et 15 000 $ d’investissements en équipements et matériaux plus tard, Gaston Laroche de Saint-Louis-de-Gonzague, profitant du Jour de la Terre du jeudi 22 avril 2010, mettait sur la route sa Mazda B2200 électrique refaite à neuf.
Diplômé en génie mécanique option équipement motorisé du Cégep du Vieux-Montréal, cet Etcheminois d’adoption, qui opère les magasins Informatique Audoir de Lac-Etchemin et Saint-Georges, réfléchissait depuis 3 ou 4 ans à la façon de transformer un véhicule à moteur conventionnel en voiture électrique.
Les recherches sur Internet lui ont alors permis d’établir des contacts avec des propriétaires de voitures électriques américains et québécois auprès de qui il a pu raffiner ses compétences et préciser les équipements et procédés devant être utilisés dans la construction d’une voiture électrique.
Ce n’est toutefois que le printemps dernier avec l’acquisition d’une camionnette Mazda B2200 1990 complètement défraichi que la véritable aventure débuta.
Il fit alors appel au garagiste Simon Giguère de Sainte-Aurélie pour remorquer son «bazou» à son garage où il prévoyait effectuer les travaux préparatoires à l’installation du moteur électrique et de son système d’alimentation avant de rapatrier son véhicule à son domicile de Saint-Louis.
M. Giguère a alors décidé de mettre gratuitement à la disposition de Gaston Laroche un espace de son garage et ses équipements pour l’aider à concrétiser son projet, ce qui lui permettrait d’en suivre de près l’évolution.
C’est donc dans le garage de Simon Giguère que Gaston Laroche a installé dans sa Mazda B2200 un moteur électrique de 30 forces alimenté par 12 batteries au gel de 12 volts à décharge profonde qui sont chargées par du courant de 220 volts et qui fournissent une puissance électrique de 144 volts capable de propulser le véhicule à plus ou moins 120 km/heure et qui lui confère une autonomie de 60 à 65 kilomètres.
Trois de ces batteries sont installées dans l’espace habituellement occupé par le radiateur d’un véhicule à essence alors que les 9 autres sont installées sous la boîte du camion qui a été transformée en benne basculante mue par une pompe hydraulique de 800 lbs de force et 2 cylindres hydrauliques commandés par la batterie 12 volts, qui a été gardée en place dans le véhicule pour commander les accessoires standard du véhicule, chaufferette, essuie-glace, etc.
Des systèmes de ventilation des blocs de batteries pour contrôler la surchauffe des batteries et à l’inverse des chauffe-batteries pour la saison hivernale afin d’améliorer la performance du véhicule à froid équipent les trois unités de batteries qui fournissent la force motrice du véhicule.
La puissance électrique est acheminée au moteur par l’entremise de la pédale d’accélération, celle-ci est relié à un contrôleur qui envoie la bonne quantité d’énergie au moteur selon le besoin exigé.
Une pompe à vide de 12 volts sert à alimenter le réservoir du servofrein.
Une génératrice maison construite avec un moteur à essence de 11 forces, un moteur électrique de 7,5 forces, une série de condensateurs et un pont diode ayant une consommation prévue de 2 litres aux 100 km constitue le système d’appoint de ce véhicule que M. Laroche se propose de tester au cours des prochaines saisons afin de le perfectionner dans la perspective d’éventuellement convertir d’autres unités dans le garage Simon Giguère de Sainte-Aurélie.
Ainsi qui sait, le Jour de la Terre 2010 aura peut être donné le coup d’envoi à une entreprise des plus salutaires pour la planète tout autant qu’à un partenariat économiquement profitable à la collectivité etcheminoise entre Gaston Laroche et Simon Giguère.