James Allen élu président de l’UPA Chaudière-Appalaches

AGRICULTURE. James Allen de Saint-Anselme est le nouveau président de l’UPA Chaudière-Appalaches. Ce dernier succède à Paul Doyon qui a été choisi comme deuxième vice-président de l’UPA provincial lors du récent congrès de l’organisation à Québec.

Propriétaire d’une ferme laitière, James Allen était autrefois le premier vice-président de la fédération régionale. Il a notamment été le porte-parole dans la région du projet de sentinelles pour prévenir le suicide chez les agriculteurs, en partenariat avec le Centre intégré de santé et services sociaux (CIUSSS) de Chaudière-Appalaches.

D’autres agriculteurs de la région siégeront au sein du conseil d’administration de l’organisation. Notons William Lemelin de Saint-Raphaël pour le secteur Bellechasse, Richard Fleury de Sainte-Rose pour le secteur Etchemins, Yvan Lessard de Saint-Anselme pour le secteur Dorchester et Louis-Philippe Roy de Saint-Michel pour le secteur du porc.

L’UPA reverra son plan de financement en 2018

L’Union des producteurs agricoles (UPA) remaniera sa structure de financement par rapport à la cotisation de ses membres dès l’an prochain a-t-on annoncé lors du congrès. Le syndicat demandera au gouvernement une modification à la Loi sur les producteurs agricoles afin d’agir en ce sens.

«En ce moment, la cotisation est fixe à 336 $. Chaque producteur paie une ou deux cotisations selon qu’il s’agit d’un propriétaire unique ou une compagnie. On souhaite que les cotisations soient ajustées maintenant par rapport aux revenus des entreprises et non plus leur statut juridique», précisait Paul Doyon, président sortant de l’UPA Chaudière-Appalaches.

Possédant un budget annuel de 22,5 M$, l’UPA n’a pas entamé cette démarche pour augmenter ses propres revenus grâce à ses 41 000 membres. «Les plus petites fermes vont payer moins cher. On veut vraiment que ce soit basé sur la taille de l’entreprise», dit Paul Doyon.

Lors du congrès annuel tenu du 5 au 7 décembre à Québec, les producteurs ont accepté de prolonger le plan actuel pour une autre année, le temps que l’UPA essaie de convaincre Québec sur son idée. Les délégués ont également accepté l’augmentation de la cotisation actuelle, celle-ci passant de 336 à 346 $.

Cannabis

Alors que le cannabis sera légalisé le 1er juillet 2018, l’UPA veut avoir son mot à dire sur l’implantation du projet de loi 157 constituant la Société québécoise du cannabis et édictant la Loi encadrant le cannabis.

Selon le syndicat, la production de cannabis amènerait des retombées économiques d’au moins 500 M$. L’UPA aimerait que toute la marijuana vendue par la société soit produite en territoire québécois. Le cannabis est d’ailleurs maintenant reconnu comme un produit agricole par le gouvernement provincial.

«On ne voudrait pas que toute la production se fasse en Ontario ou dans d’autres provinces. Plusieurs de nos producteurs en serre souhaitent obtenir leur part du gâteau. C’est une culture qui demandera un encadrement hautement surveillé pour offrir un produit de qualité», rappelle M. Doyon.

(Avec la collaboration de Frédéric Desjardins)