Khuon veut un meilleur partage des richesses
POLITIQUE. Le Nouveau parti démocratique (NPD) a dévoilé son candidat dans la circonscription de Bellechasse-Les Etchemins-Lévis pour les élections fédérales du 21 octobre prochain. Le Lévisien d’adoption d’origine cambodgienne, Chamroeun Khuon, souhaite faire de sa première aventure politique une expérience qui lui ressemble.
Réfugié du Cambodge à la fin des années 70, M. Khuon a grandi à Québec et a obtenu un diplôme en médecine dentaire à l’Université Laval. Ce dernier est propriétaire d’une clinique dentaire à Lévis depuis 2006. Bien qu’il n’ait aucun bagage politique, le candidat néodémocrate croit qu’il peut faire une différence. «Je n’ai pas d’expérience en politique, mais je vais faire de la politique à ma façon. Je veux faire de la politique qui me ressemble», a-t-il exprimé.
Ce dernier a décidé de joindre le NPD puisqu’il a toujours partagé les idées de son parti. «La vision du NPD se marie avec mes valeurs. Ce partage des richesses a toujours été ancré dans mes valeurs», a souligné le candidat.
Des dossiers importants
Pour la région, Chantier Davie, le troisième lien, le manque de main-d’œuvre et le pont de Québec seront les grands dossiers que M. Khuon priorisera. Pour le chantier maritime de Lévis, le candidat néodémocrate aimerait qu’on se penche sur des solutions durables. «Chantier Davie a ses hauts et ses bas, j’aimerais qu’on trouve quelque chose pour ces familles-là qui ont à vivre ces moments difficiles. C’est toujours une insécurité, c’est tellement important de trouver une solution pour eux et elle n’est pas si facile à trouver», a soulevé Chamroeun Khuon.
En ce qui concerne le troisième lien, le candidat du NPD est en faveur de ce projet et d’un appui financier provenant du fédéral afin qu’il se concrétise. «Ça fait au moins vingt ans qu’on entend parler d’un troisième lien. On dirait qu’on attend qu’un des deux ponts tombe avant de construire un autre lien. […] On a un bon système de transport en commun, mais les gens ne l’utilisent pas, il doit y avoir une raison derrière ça. Notre société actuelle fonctionne à l’accéléré et les gens ont certainement besoin de leurs automobiles», a-t-il expliqué.
À ses yeux, la restauration du pont de Québec est très importante puisqu’il considère ce lien inter-rives comme un monument historique. C’est pourquoi il souhaite qu’on le conserve et qu’on l’entretienne adéquatement.
À l’échelle nationale, M. Khuon se battra pour la francisation du Canada qui, selon lui, devrait être un enjeu important pour tous les Canadiens. «Je veux franciser le Canada! Dans les termes de la loi, le Canada est un pays bilingue. Il n’y a pas de raison que ça s’arrête aux frontières québécoises», a-t-il partagé.
De plus, l’accès à l’éducation est un autre débat que le candidat néodémocrate exposera durant la campagne électorale. Ce dernier souhaite que l’éducation ne soit plus vue comme un privilège, mais plutôt comme «un choix qu’on doit permettre à ceux qui le désirent».
«C’est quand on a une population éduquée qu’on peut trouver des solutions à nos problèmes de main-d’œuvre ou environnementaux», a mentionné M. Khuon.
Une campagne sans pancarte
Chamroeun Khuon assure que les électeurs ne verront aucune pancarte faisant la promotion de sa candidature sur le territoire. «Ce n’est pas me respecter ni respecter les électeurs, car cela a un coût environnemental. Même réutilisées ou recyclées, les pancartes finissent à la poubelle», s’est-il exprimé.
Ce dernier croit qu’il pourrait renverser la vapeur et être élu le soir du 21 octobre. «Au final, c’est la population qui va avoir le bout du bâton. Si on regarde le bilan de M. Blaney, c’est n’est pas incroyable (ce qu’il a fait) […] il n’a pas fait de gros gains à mon sens», a conclu le candidat néodémocrate.
Par Alexandre Bellemare, collaboration spéciale, Journal de Lévis