La Bouchée double porte bien son nom

CHASSE. Les chasseurs de la région disposent d’un nouvel endroit pour la découpe de viande illustrant le fruit de leurs efforts, celui de la Boucherie La Bouchée Double de Sainte-Claire. La direction a eu la bonne idée de louer les installations de l’ancien dépanneur Pétro-Canada maintenant relocalisé.

L’espace de travail est adéquat et la chambre froide déjà sur place offre de belles possibilités fait valoir Jean-Simon Canac-Marquis, propriétaire de la boucherie avec sa conjointe Stéphanie Ouellet. «Nous avons un accord pour deux mois, avec possibilité de prolongation. Nous pouvons loger 14 orignaux, en quartier, dans les frigos qui étaient déjà sur place. L’endroit est idéal. Il y a même un débarcadère à l’arrière et un autre espace qui pourra servir de chambre froide lorsque les températures chuteront encore un peu. Tout cela aurait été impossible à la boucherie, car les contraintes auraient été nombreuses», précise-t-il faisant allusion à la règlementation, l’espace disponible, les opérations régulières du commerce et autres.

La période de chasse permettra à l’entreprise d’employer des gens qui se consacreront uniquement à la découpe des carcasses. «Nous serons jusqu’à cinq personnes par moment à travailler ici sur place. Certains ont déjà un travail de jour et viennent nous prêter main-forte le soir». La demande est importante remarque le jeune boucher, car plusieurs qui étaient disponibles pour faire ce travail dans le passé ont tourné la page.

La clientèle provient actuellement de Lévis, Montmagny et Bellechasse en général. «L’ouverture du commerce et la demande nous ont incités à louer le local ici pour pouvoir le faire. Des gens de Québec nous ont approchés, car leur territoire de chasse est ici à proximité. L’an prochain, on pourrait possiblement doubler la demande avec le bouche à oreille qui se fait actuellement», fait valoir le jeune entrepreneur.

Beaucoup de viande

Plusieurs facteurs peuvent influencer la quantité potentielle de viande et la qualité qui sera disponible fait remarquer Jean-Simon Canac-Marquis. «L’âge de l’animal, la taille, le moment où il a été abattu, le laps de temps entre le moment où l’animal a été abattu et recueilli, les impacts de la balle, le nombre de tirs reçus, la santé de l’animal, etc. Tout cela vient jouer sur le résultat final». Il évalue que 40 à 50 % de la carcasse peut être récupérée.

M. Canac-Marquis estime qu’une cinquantaine de bêtes seront traitées pendant cette période, dont une vingtaine d’orignaux. «Les types de viande recueillis varieront. Il y aura du faux filet, des rôtis avec les épaules, des cubes et beaucoup de viande hachée en plus des steaks traditionnels. Nous avons besoin de 6 à 8 heures de travail pour effectuer tout le travail sur un orignal tandis que 90 minutes seront nécessaires pour le chevreuil pour la même démarche», selon son évaluation.

Le talent et le travail de Jean-Simon Canac-Marquis semblent plaire à plusieurs, puisque d’autres opportunités se pointent à l’horizon. «La ferme Louange d’Armagh, qui élève du bœuf Highland, cherchait quelqu’un pour effectuer la coupe de viande de ses produits. Nous ferons ça bientôt également», nous a-t-il confié tout en poursuivant le travail qu’il effectuera à raison de 70 à 80 heures par semaine au cours des deux prochains mois.