La Caisse Desjardins du Cœur de Bellechasse positive mais en réflexion

FINANCES. L’avenir des centres de services de Desjardins dans la région alimente les conversations depuis plusieurs mois et suscite aussi des inquiétudes chez les membres. La Caisse Desjardins du Cœur de Bellechasse n’a pas l’intention de fermer des comptoirs services à court terme, mais avoue réfléchir à cette avenue.

Le président du conseil d’administration, Mario Cloutier, estime que la caisse n’est pas encore rendue à cette avenue et a partagé cette réflexion avec les membres de l’institution financière lors de l’assemblée générale annuelle de mardi dernier à Saint-Lazare. «On surveille l’évolution de la fréquentation de nos points de service et l’utilisation que les membres en font. Sur quatre millions de transactions annuellement à la Caisse du Cœur de Bellechasse, 96 % se font ailleurs qu’au comptoir dans nos points de service alors on se doit d’étudier les changements en cours dans la société.»

Le cas d’Honfleur apparait comme le plus problématique, surtout que le comptoir service servait également de point de chute pour Poste Canada et que celui-ci est maintenant disponible via le dépanneur coopératif de la municipalité.

«Cela nous a permis d’adapter les heures d’ouverture de ce point de service, nous étions un peu liés avant alors que maintenant nous pouvons nous concentrer sur nos opérations uniquement. Nous venons aussi d’acheter un guichet automatique pour Honfleur alors nos membres n’ont pas à s’inquiéter», ajoute M. Cloutier

«Les avancées technologiques ont un impact évident sur les habitudes des gens», observe le directeur général de la caisse, Marc Bouchard. «Il y a une évolution fulgurante à ce chapitre et même les transactions au guichet automatique sont en baisse et celles au comptoir ont diminué de 22 % au cours des quatre dernières années. Ça fait partie de l’équation.»

Des résultats positifs

Les dirigeants de la caisse ont tout de même présenté un bilan encourageant aux membres mardi dernier. Les excédents d’exploitation de la caisse sont en hausse comparativement à l’an dernier et passent de 2,9 M$ à 3,7 M$ cette année, des résultats positifs dus aux résultats des filiales de Desjardins et au contrôle des coûts selon Marc Bouchard. «Notre caisse se démarque à ce chapitre cette année même si le contexte des taux d’intérêt fait en sorte que nos marges bénéficiaires sont constamment en diminution. Nous avons près de 25 M$ de plus d’actifs que l’an dernier et cela n’a pas fait de différence comparativement à l’an dernier. Il faut ainsi travailler sur d’autres aspects pour aller chercher des revenus et travailler sur le contrôle de nos coûts».

Les prêts en général ont augmenté de plus de 6 %, comparativement à 2013 observe M. Bouchard. Le chiffre d’affaires se situe maintenant à 1,2 milliard de dollars, une croissance de 6,8 % alors que le réseau des caisses dans son ensemble affiche une croissance à 5,8 %.

La ristourne individuelle a été établie à 801 000 $, une baisse comparativement à l’an dernier alors qu’elle était de 977 000 $. Celle-ci est toutefois jumelée à une injection de 75 000 $ dans le fonds d’aide au développement du milieu. Celui-ci a généré des investissements de 162 000 $ au cours de la dernière année.

Perte d’une opportunité à Saint-Lazare

La décision de l’Association des personnes handicapées de Bellechasse d’acheter le presbytère à Honfleur vient contrecarrer les plans de la caisse qui souhaitait loger l’organisme dans ses locaux de Saint-Lazare. «Cela nous aurait permis de partager les locaux et de garder une partie pour nos propres besoins sauf que ce n’est pas la fin du monde si on doit continuer d’occuper l’espace au complet. Si des partenaires éventuels se manifestent, tant mieux, mais nous devrons être sélectif le cas échéant et nous ne sommes pas nécessairement à la recherche de quelqu’un pour s’y loger», précise M. Cloutier.