La Coop St-Louis sera dissoute

La Coop St-Louis cessera ses activités d’ici peu, ce qui sonnera le glas de la seule épicerie de Saint-Louis-de-Gonzague.

Une quarantaine de membres de la Coop, réunis en assemblée générale spéciale le jeudi 9 février, ont avec une certaine résignation adopté une résolution donnant au conseil d’administration le mandat de procéder à la dissolution de la coopérative qui était en opération depuis un peu moins de deux ans. Celle-ci a été créée après que l’ancienne propriétaire de l’épicerie, Sylvie Lepage, ait annoncé sa décision de fermer le commerce qu’elle opérait depuis 28 ans, à ce moment.

La compétition des grandes chaînes d’alimentation comme Wal-Mart et Super C à Saint-Georges-de-Beauce, ainsi que le désintérêt des membres et des citoyens de Saint-Louis envers leur épicerie ont mené à cette difficile décision, d’expliquer la présidente du conseil d’administration, Brigitte Lacroix.

La Coop St-Louis a enregistré des déficits d’opération totalisant près de 73 000 $ lors de ses 18 premiers mois d’opération. Pour les quatre premiers mois de la présente année financière, les ventes déjà insuffisantes ont chuté de 38 % comparativement à la même période, l’an dernier. Les dettes de la coopérative, qui étaient nulles lors de son lancement en avril 2015, s’élèvent maintenant à près de 69 000 $, contre des actifs de 50 000 $.

L’épicerie qui demeure ouverte pour le moment. Les administrateurs donneront toutefois à un syndic de faillite le mandat de gérer l’épicerie et procéder à sa fermeture.

Maintenir le service postal

Mairesse de Saint-Louis et présidente-fondatrice de la coopérative, Lucie Gagnon n’a pas caché sa déception, ajoutant que les personnes impliquées avaient tout donné pour maintenir ce service de proximité. Elle dit trouver difficile de voir que les six personnes qui y travaillent vont perdre leur emploi, ajoutant que les employeurs étaient rares dans la municipalité.

La prochaine action de la municipalité sera toutefois le maintien du comptoir postal qui, jusqu’à présent, est dans l’épicerie. Une résolution à cet effet a déjà été adoptée par le conseil et Mme Gagnon dit avoir amorcé les discussions avec une représentante de la société d’état. Elle ajoute qu’elle ne s’attendait à rien de moins qu’un service minimal égal à ce qui se fait dans les autres municipalités du secteur. «Nous demandons le maintien du service, mais les moyens pour les offrir leur appartiennent», a-t-elle spécifié.