La gestion de l’offre protégée, assure Steven Blaney

POLITIQUE. La conclusion du nouveau Partenariat transpacifique signé par le Canada et onze autres pays est une excellente nouvelle selon le candidat conservateur Steven Blaney.

En point de presse hier après-midi à Lac-Etchemin, M. Blaney soulignait que cette entente historique, qui vise à éliminer les droits de douane et les tarifs pour une multitude de produits, sera profitable pour les entreprises de Bellechasse-Etchemins qui auront accès à un marché de 800 millions d’habitants représentant 40 pour cent de l’économie mondiale.

Même si un accès supplémentaire au marché canadien a été consenti aux produits sous gestion de l’offre (lait, œufs et volailles), Steven Blaney affirme que le système de gestion de l’offre a été maintenu et que des mécanismes ont été mis de l’avant pour à la fois assurer le revenu des producteurs et garantir la valeur des quotas. Selon la nouvelle entente, un nouvel accès au marché canadien équivalent à 3,25 % de la production de lait canadien sera offert aux pays signataires de l’entente. Cette ouverture des marchés équivaudrait à un peu plus de 2 % pour la volaille et les œufs.

Pour compenser les pertes de revenus que pourraient subir les producteurs canadiens avec cette ouverture de marchés, Ottawa a mis en place divers programmes de compensation totalisant 4,3 MM $ sur 15 ans. Ce lot de mesures comprend un programme de garantie de revenu de 2,4 MM$, ainsi que 1,5 MM$ pour la garantie des quotas. S’ajoutent un fonds de modernisation de la transformation de 450 M$ et 15 M$ pour le développement de nouveaux marchés.

Programme statutaire

Comme il fallait s’y attendre, les porte-parole de l’Union des producteurs agricoles (UPA) et des syndicats spécialisés comme les producteurs de volaille et d’œufs dénoncent cette nouvelle entente qui constitue, selon elles, une très mauvaise nouvelle pour le monde agricole du fait qu’elle ouvre une nouvelle brèche dans un système qui a fait ses preuves depuis son implantation.

Répondant à une interrogation du président de l’UPA de Chaudière-Appalaches, Paul Doyon, qui se demande si les mesures compensatoires seront renouvelées à chaque budget, M. Blaney a précisé que celles-ci étaient inscrites dans leur cadre financier et qu’à cet égard, elles devenaient des programmes statutaires qui n’auront pas à être adoptés à chaque nouveau budget.

«Quand l’entente entrera en fonction, les mécanismes seront implantés pour au moins les 15 prochaines années», précise le candidat conservateur qui est conscient qu’un exercice de communication sera nécessaire auprès du monde agricole, afin de permettre une bonne compréhension de l’accord. M. Blaney rencontrera divers représentants locaux de l’UPA, dont M. Doyon, mercredi. Un débat électoral organisé par l’UPA se déroulera d’ailleurs en soirée au restaurant Le Journel de Saint-Joseph.