La municipalité de Saint-Prosper devient propriétaire du Village des Défricheurs

TOURISME. La municipalité de Saint-Prosper sera officiellement propriétaire des actifs du Village des Défricheurs dans quelques semaines.

La décision a été annoncée le 21 janvier par le conseil d’administration. Celui-ci a été dissous la même journée lors d’une assemblée extraordinaire.

La municipalité mettra la main gratuitement sur des actifs dont la valeur nette en 2015 était estimée à 843 498 $. Cela comprend les terrains, immeubles, aménagements, ameublements, équipements, œuvres d’art, antiquités et le matériel informatique.

«Le Village avait besoin d’être revampé. Nous avons essayé, mais ça ne s’est pas concrétisé. Que la municipalité prenne ça en main, c’est un baume pour nous. On a espoir qu’elle pourra faire mieux pour aller de l’avant», de dire Jacques Noury, président du conseil.

Ouvert à tout

Maire de Saint-Prosper, Richard Couët dit que des dispositions légales auront lieu bientôt pour sceller le transfert. Pour l’instant, la municipalité n’a aucune idée de ce qui adviendra du Village des Défricheurs. La seule information confirmée est que les installations seront fermées en 2016.

«Pour faire revivre le Village, ça peut passer par le privé ou un autre organisme si on reçoit une proposition intéressante. La municipalité pourrait aussi opérer le Village. On va voir dans les prochains mois ce qu’on peut faire avec ça», explique le maire.

Chaque année, la municipalité réservait 25 000 $ dans son budget pour soutenir le Village des Défricheurs. Elle entend utiliser un montant similaire pour payer des frais devant être maintenus, comme l’électricité, les assurances, l’entretien et les réparations.

«On voulait protéger les actifs du Village, mais on ne le sauvera pas à n’importe quel prix. Ce n’est pas un service indispensable comme un aréna, une bibliothèque ou une salle communautaire», soutient Richard Couët.

Budget restreint

C’est en novembre que le conseil avait annoncé la suspension permanente des activités du Village. Initialement, l’arrêt des activités devait se limiter à l’année 2015.

Le conseil et les autres bénévoles étaient essoufflés, mais souhaitaient améliorer le Village et faire croître la fréquentation.

Un échec dans une entente avec la firme Cultura a découragé leurs efforts. Celle-ci proposait des changements dont les coûts auraient été de 140 000 $. Le budget disponible était de 60 000 $.

«Il y a un deuil à faire, mais nous ne sommes pas seuls à vivre ça. Le milieu touristique vit des difficultés partout au Québec», mentionne Marie-Claude Lantagne, secrétaire-trésorière du conseil.