La passion des quilles… à 96 ans

ARMAGH. À 96 ans, Marie-Claire Pouliot fait partie des personnes qui sont souvent une inspiration pour les gens qui la côtoie. Dans son cas, ce qui fascine bien des gens, c’est qu’elle fait toujours partie d’une ligue de quilles dans sa localité, malgré son âge.

Mme Pouliot pratique cette activité depuis 20 ans. Elle avait donc plus de 75 ans à ses débuts, ce qui est déjà particulier. «Je n’avais jamais joué avant. J’ai commencé pas mal dans les débuts de la salle ici à Armagh. Ils cherchaient des gens et je trouvais ça intéressant. Mes trois garçons m’ont acheté l’équipement dont j’avais besoin à ce moment-là.»

Autre fait intéressant, c’est aux grosses quilles qu’elle évolue, ce qui ne semble pas lui nuire outre mesure. «Je pense que j’ai une bonne force. C’est possiblement héréditaire. J’ai toujours eu de bonnes capacités aussi parce que j’ai toujours été active».

Lors de notre rencontre, Mme Pouliot semblait s’amuser. «Je suis ambitieuse. Quand je gagne, ça va bien. Ma moyenne est pas grosse (125), mais en autant que je la fais, je suis contente. Il y a des fois où ça va bien de ce côté-là. J’aime ça surtout quand je fais des abats, mais aussi pour l’ambiance et rencontrer des gens. Ça passe une bonne demi-journée», raconte-t-elle. Elle a d’ailleurs débuté sa première partie avec une réserve à la suite de notre entretien, pour éventuellement terminer sa journée avec un total de 320 après ses trois parties.

Pendant une saison, elle joue généralement avec les mêmes personnes dans sa ligue, sauf que la composition des équipes change chaque année. «Je jouais deux fois par semaine l’an dernier, mais cette année, j’ai choisi de jouer une fois seulement, l’après-midi surtout, car il fait souvent froid le soir.»

Toujours active malgré son âge, Mme Pouliot a aussi d’autres activités pour meubler ses journées. «Je fais beaucoup de jardinage, des fleurs aussi. Je m’occupe de ma maison et je trouve ça bien drôle quand des gens me disent qu’ils ne sont plus capables de se mettre à genoux par exemple. Je lave encore mes planchers moi-même.»

Elle entend jouer aussi longtemps que sa santé le lui permettra. «C’est un petit défi que je me suis lancé. Je fais aussi partie d’un petit comité pour les résidences Louis-Philippe Côté ici à Armagh, alors je n’ai pas de temps pour m’ennuyer. Je ne pense pas prendre de retraite», dit-elle en terminant.