La SCA Langevin réorganise sa filière porcine
Les difficultés rencontrées par la SCA Langevin à rentabiliser sa filière porcine, baptisée du nom de filière Lagevin, amèneront des changements importants dans cette organisation, dont la production chiffre 25 000 porcs par année.
Ces changements commanderont des investissements de plusieurs dizaines de milliers de dollars dans les bâtiments des sept producteurs impliqués dans la filière Langevin dans laquelle la SCA Langevin joue à la fois le rôle d’intégrateur, en fournissant notamment les aliments et le cheptel porcin, et de partenaires en tant que copropriétaires de la ferme Almilard de Sainte-Justine et de propriétaire de la pouponnière Sainte-Sabine et de site de cochettes Drien de Sainte-Justine.
C’est dans la ferme Alminard qui produit annuellement quelque 15 000 porcelets que seront réalisés les plus importants investissements résultant du changement de modèle de production de la filière Langevin.
Estimés à 125 000 $, ceux-ci permettront l’agrandissement des bâtiments de la ferme, qui adoptera le mode de production en bande. Ce mode de production implique la livraison par la ferme de plus ou moins 1 300 porcelets par mois plutôt qu’une centaine de porcelets deux fois par semaine.
L’adoption ce nouveau modèle de production impliquera d’une part la fermeture ou la vente de la pouponnière de la SCA Langevin à Sainte-Sabine et l’adaptation par les éleveurs porcins de leurs bâtiments pour y recevoir des porcelets de 30 kg plutôt que ceux de 6 kg, comme c’est actuellement le cas avec le défunt modèle d’affaires de la filière Langevin. Selon Jean-François Denis, D.G de la SCA Langevin, ces changements devraient permettre à la société agricole de réduire considérablement le risque associé au secteur porcin au cours des prochaines années, et ce, tout en restant présente dans la production porcine.
Démoli après 57 ans d’histoire
:Un deuxième défi attend la SCA Langevin en 2013, comme le mentionnait son D.G. lors de sa 70E assemblée générale, mardi dernier, au centre civique de Sainte-Justine, soit celui de la démolition d’un monument du paysage justinois, sa meunerie.
Le bâtiment sera démoli à la fin du mois de septembre 2013 après 57 ans de présence à Sainte-Justine. Il s’agira de la 35e meunerie coopérative à être démolie depuis l’émergence en 2006 du projet Crhrysalide, qui vise une rationalisation et la concentration des productions de moulées à partir de meuneries spécialisées et performantes propriétés d’Unicoop ou de la Coop fédérée, par exemple.
L’arrêt en mai 2013 de la production de la meunerie de Sainte-Justine, dont les coûts de démolition seront assumés par les partenaires du projet Chrysalide n’affectera en rien le service offert aux producteurs et clients de la meunerie de Sainte-Justine, affirmait son D.G. De mai à août, les services de vente et de livraison de sacs seront maintenus à la meunerie puis transférés en septembre vers les installations de la Coop Sainte-Justine, ce qui permettra d’améliorer la performance financière de la SCA Langevin.
Bilan positif
Ses dirigeants ont d’ailleurs présenté des résultats très positifs lors de l’assemblée générale du mardi 19 février. Le 70e exercice financier de la SCA Langevin s’est en effet soldé avec de ventes chiffrant 8 357 537 $ en hausse de 822 196 $ ou 10, 91 % sur celles de l’année précédente, ce qui a permis à la coop de dégager des trop-perçus de 65 834 $, comparativement à une perte de 39 908 $, l’année précédente, ce qui représente une amélioration notable de 96 742 $ du bilan de la Coopérative dont les avoirs totalisent désormais 1 882 260 $, Comme ces avoirs ne sont grevés que par 573 252 $ de dettes, la SCA Langevin dispose donc d’une situation financière confortable, qui devrait s’améliorer dans l’avenir compte tenu des décisions prises par ses dirigeants.