La solution de Steven Blaney bien reçue dans Bellechasse

POLITIQUE. Avant de présenter son idée d’un pont-tunnel à titre de 3e lien pour relier les villes de Québec et Lévis lors d’une assemblée publique mercredi soir à Lévis, le député fédéral, Steven Blaney, avait convoqué les maires de la MRC de Bellechasse pour vulgariser sa solution.

M. Blaney a dit vouloir présenter une solution technique plausible. Il propose un tunnel sur la portion la plus creuse du fleuve, là où il y a de la navigation, soit le lien entre Lévis et l’Île d’Orléans, et de l’autre côté un pont jeté qui remplace le pont actuel de l’Île. «C’est une solution qui est rentable, avec les mêmes modèles que l’on utilise sur des infrastructures semblables, pensons au pont de l’autoroute 30 ou celui de la Confédération entre autres.»

Le pont Laporte est saturé depuis 1994, rappelle M. Blaney. «Nous sommes 25 ans en retard. Les automobilistes contribuent déjà au transport en commun. Il est maintenant temps de s’occuper des automobilistes et cela passe à un troisième lien qui sera complémentaire à d’autres initiatives de mobilité urbaine. Nous avons une solution gagnante pour tous. La faisabilité technique est là, la rentabilité économique aussi, alors passons à l’action.»

Réaction positive dans Bellechasse

Pour le maire de Saint-Damien et préfet de la MRC de Bellechasse, Hervé Blais, l’idée générale présentée par M. Blaney est intéressante. «C’est un concept différent de ce qui a déjà été évoqué. Que ce soit cette solution ou une autre, il faut que ce soit un lien routier qui soit situé à l’est de Lévis. Il ne peut presque pas être fait ailleurs qu’à cet endroit.»

À Saint-Anselme, Michel Bonneau est l’un des plus virulents partisans d’un lien à l’est de Lévis et le plus rapidement possible. «Je ne suis pas ingénieur alors je ne peux pas juger si techniquement c’est conforme, pour Bellechasse et les régions à l’est c’est un bon endroit où le situer.»

Selon lui, les coûts du projet sont raisonnables et celui-ci vient répondre à la demande et réfuter certaines affirmations faites dans le passé. «Cela règle le problème de pont qu’ont les gens de l’Île d’Orléans et ça donne aux touristes un bel accès routier pour y entrer ou en sortir. La Côte-de-Beaupré peut rapidement en profiter aussi.  Il y aura toujours des grands talents pour inventer des chiffres. Il faut écouter les experts et les gens que nous avons rencontrés avaient un discours raisonnable et documenté.»

Un autre élu présent à la rencontre, Dominic Roy de Saint-Charles, est lui aussi partisan d’un lien vers l’est. «L’idée générale est intéressante sauf que tout cela aurait dû être fait il y a longtemps».

Hervé Blais, qui est également président de la Table régionale des élus de Chaudière-Appalaches, réaffirme que ses collègues cautionnent l’idée d’un lien à l’est de l’agglomération. «Toutes les MRC ont accepté de participer financièrement à l’étude que nous avons commandée, ce qui indique que les gens veulent savoir dans un premier temps et qu’ils sont en accord avec un lien routier. Tous les préfets des MRC approuvent le lien à l’Est. Il y a peut-être des voix discordantes, mais pas à la Table des préfets», a-t-il indiqué.