La vente d’alcool et vin artisanal permise dans les épiceries
Les plus récentes modifications à la loi 88 permettant la vente d’alcool et vin artisanal dans les épiceries et dépanneurs est maintenant autorisée..
Le décret à cet effet a été adopté le mercredi 14 décembre, puis publié le lendemain dans la Gazette officielle du Québec. Les produits touchés ne doivent pas avoir un taux d’alcool excédant 16 % et les boissons fortifiées, auxquelles de l’alcool a été ajouté, sont exclues du décret.
Pour Nathalie Mc Isaac, propriétaire du Ricaneux de Saint-Charles, il s’agit là d’une excellente nouvelle. Elle et son père Jacques, qui a fondé l’entreprise spécialisée dans la production de vins et alcool de petits fruits il y a plus de 25 ans, travaillaient depuis longtemps pour que la loi soit modifiée.
«C’est un très bon pas dans la bonne direction. Quatre de nos sept des produits seront touchés. Nous entendons toutefois relancer les discussions afin que les produits fortifiés, comme notre Portageur, puissent se trouver dans la liste», précise Mme Mc Isaac.
Cette dernière ajoute que son entreprise entend se lancer à la quête de nouveaux points de vente après la période des Fêtes, soit après la période achalandée des marchés de Noël. «Il va falloir évaluer les quantités dont nous disposerons à ce moment et relancer la production afin de répondre adéquatement à la demande.»
Domaine Bel-Chas
Au Domaine Bel-Chas de Saint-Charles les propriétaires Louis Chassé et Marielle Béland se réjouissaient de l’entrée en vigueur de la nouvelle règlementation qu’ils qualifient d’excellente nouvelle pour l’industrie.
L’ensemble des vins produits dans ce vignoble, à l’exception des vins fortifiés blanc et rouge, se retrouve déjà sur les tablettes de certains commerces bellechassois depuis jeudi et vendredi. «Ça fait longtemps que nous attendions cela. Avant, on ne pouvait vendre nos produits qu’à la maison, dans les marchés publics et chez les restaurateurs. Cela va assurément nous ouvrir de nouveaux marchés», affirme M. Chassé qui ajoute que l’entreprise aura également quatre points de vente à Québec, afin de répondre aux demandes de la clientèle venant de cette région.
Casa Breton
Au Verger & Vignoble Casa Breton de Saint-Henri, les nouveaux propriétaires Ève Larouche-Laliberté et Émile Robert se réjouissent eux aussi de l’adoption de la nouvelle règlementation qu’ils qualifient de positive pour l’industrie et ses artisans.
«C’est certain que nous entendons en profiter pour maximiser ce nouveau marché qui s’ouvre à nous. Presque tous nos produits sont touchés par celle-ci et nous entendons axer nos efforts sur la vente de nos cidres pétillants», indique Ève Larouche-Laliberté.
Les produits de la Casa Breton sont déjà accessibles au Dépanneur Pétro-Canada de Saint-Henri et au marché Coop IGA de Saint-Anselme. «Notre prochain objectif, ce sera d’avoir une place au IGA chez nous, à Saint-Henri.»
La bière aussi
Soulignons enfin qu’en plus des producteurs de vins et d’alcools qui pourront dorénavant faire affaire plus directement avec les épiceries et autres détaillants locaux, les microbrasseurs pourront vendre des produits embouteillés directement à partir de leurs exploitations, en vertu des modifications apportées à la loi. Président et maître-brasseur à la Microbrasserie de Bellechasse, Gabriel Paquet souligne que cette avenue pourrait être explorée par la coopérative. Les personnes qui le désirent pourraient repartir de la microbrasserie avec des contenants de bière allant de 900 ml à deux litres, pour consommation à domicile.