La véritable source des odeurs du site d’enfouissement d’Armagh serait identifiée

Imputée depuis plus de deux ans au déplacement des déchets enfouis dans une des cellules du lieu d’enfouissement technique (LET) d’Armagh, la source des odeurs nauséabondes, qui empoisonnent la vie d’une cinquantaine de résidants du secteur, serait tout autre.

Suite à l’analyse des sources possibles de ces odeurs, qui a été faite à la demande de la MRC de Bellechasse, les ingénieurs de la firme Genivar imputent en effet au matériau de récupération utilisé pour le recouvrement des déchets l’origine des odeurs d’œufs pourris en question

Cette hypothèse qui est accréditée par le fait que ces odeurs sont apparues en février 2010 au moment même où le matériau en question à savoir de la poussière de gypse, qui représente 3 % du volume des matériaux de recouvrement acheminé au LET d’Armagh par la compagnie Veolia, qui se charge de la récupération et du traitement des matériaux de construction récupérés dans 10 des 20 municipalités de la MRC de Bellechasse, a commencé à être utilisée pour le recouvrement des déchets avec l’approbation du ministère de l’Environnement, comme c’est d’ailleurs le cas aux sites d’enfouissement de la Nouvelle-Beauce et de la Beauce-Sartigan.

Comme aucune résidence de ces deux MRC n’est localisée à proximité de ces sites aucune plainte de citoyen relative à la présence d’odeur émanant de ceux-ci n’a toutefois été faite au ministère de l’Environnement.

Comme ce n’est pas le cas à Armagh, les autorités de la MRC de Bellechasse ont évidemment réagi promptement au dépôt du rapport de la firme Génivar en interrompant dès sa réception, le mardi 31 janvier, l’utilisation des rebuts de matériaux de construction, mis en copeaux et de poussière de gypse dans des proportions respectives de 97 % et 3 % comme matériaux de recouvrement des déchets au site d’enfouissement d’Armagh.

L’impact de ce changement de procédé de recouvrement sera mesuré au cours des prochaines semaines, ce qui déterminera la suite des choses soit le retour à la normal, ce qui impliquerait la disparition progressive des odeurs nauséabondes, ou encore, leur persistance, ce qui forcerait la MRC de Bellechasse à recourir au brulage des biogaz, ce qui commanderait des investissements estimés entre 1,5 et 2 millions de $.