Laforo: le Groupe Soucy conclut l’acquisition

AFFAIRES. Le groupe Soucy de Drummondville a confirmé avoir complété l’acquisition des actifs de la fonderie Laforo située à Sainte-Claire.

L’entreprise avait annoncé ses couleurs en novembre dernier alors qu’elle mentionnait être en voie d’acquérir l’usine qui se spécialise dans la production de petites pièces à haut volume en fontes grise et ductile pour les secteurs industriel, ferroviaire, de l’agriculture et de l’automobile. C’est d’ailleurs en grande partie ce qui a rendu l’entreprise attrayante aux yeux du président et chef de l’exploitation du groupe, Éric Côté. «D’importants investissements y ont été faits en automatisation ces dernières années et les capacités de cette fonderie sont complémentaires à celles de Drummondville qui elle, se spécialise dans les pièces de grands formats. Ainsi, nous serons en mesure de ramener la production de certaines pièces que nous sous-traitions en raison de notre manque de capacité pour les pièces de petits formats.»

L’entité poursuivra dorénavant ses activités sous le nom de Soucy Belgen Sainte-Claire inc. Le Groupe Soucy avait tout de même pris la direction de l’usine comptant une quarantaine d’employés en octobre dernier indique M. Côté assurant à la majorité des travailleurs une certaine sécurité. «Sachant que la transaction était sur le point de se faire, nous ne voulions pas perdre de clients ni d’employés. Augmenter le nombre d’employés est aussi dans notre mire, car le statu quo pour nous serait plus ou moins intéressant. On vise à d’abord stabiliser la situation qui était plutôt fragile d’abord et comme on s’attend à de hauts standards de qualité, une progression est plus que plausible.»

Rebâtir lentement pour éviter les erreurs

La nouvelle direction sera prudente dans son évolution, mais espère ramener au travail un maximum de gens le plus rapidement possible explique Jasmin Villeneuve, directeur général de l’usine à Sainte-Claire. «Nous n’arrivons pas en sauveur. À l’heure actuelle, nos employés sont sur une base de deux à quatre jours de travail par semaine. Tout était en place ici. L’expertise est là et a été développée au cours des dernières années.

Soucy Belgen acquiert une entreprise qui était en difficulté rappelle M. Villeneuve. «Ce que l’on apporte ici, c’est un réseau de vente que l’on pourra exploiter pour que l’usine ici en bénéficie. Il faut rebâtir le carnet de commandes. Il faut se laisser le temps. La marge d’erreur est très mince. Il ne faut pas se lancer dans des productions à très grands volumes, sinon nous aurons un manque de diversification et redeviendrons à risque.»

Les clients ont des attentes élevées en termes de qualité et de délais de livraison rappelle M. Villeneuve qui entend prendre le temps d’intégrer tout nouveau projet pour ne pas les décevoir.