L’APBB à la recherche de nouveaux débouchés

Malgré les jours difficiles qui frappent l’ensemble du secteur forestier, notamment avec l’effondrement du marché du bois de quatre pieds, l’Association des propriétaires de boisés de la Beauce (APBB) croit toujours en l’avenir de cette industrie. Elle est d’ailleurs à la recherche de nouveaux marchés pour ses membres.

«Le bois demeure un produit d’avenir, j’en suis convaincu. Il s’agit de trouver la bonne place, le bon filon et le bon produit pour l’exploiter», souligne le directeur général de l’organisme, Martin Ladouceur.

Ce dernier ajoute que ce n’est pas facile, également, au niveau de la mise en marché. «On a eu de bonnes nouvelles en matière d’aménagement au cours de la dernière année, mais on a de la difficulté à faire de l’aménagement et surtout à vendre notre bois. C’est ça notre problème. Ça amène des frustrations chez nos membres, sur le terrain.»

M. Ladouceur ajoute qu’en lien avec la fin du marché du bois de quatre pieds qui était appréhendé depuis quelques années, l’APBB avait incité les gens à se tourner peu à peu vers le 8 et le 9 pieds. «Même à ce niveau, les marchés sont saturés depuis quelque temps. Il y a beaucoup de bois qui arrive de l’extérieur, de la forêt publique ou des forêts privées d’autres régions, ce qui fait que nos moulins de la région sont à pleine capacité», poursuit-il.

Si le marché du bois de sciage représente un certain avenir pour les producteurs, il en va autrement pour le bois de qualité-pâte pour lequel il y a très peu d’options, toujours selon M. Ladouceur. «On travaille très fort depuis quelques mois pour trouver des marchés. On vend un peu de bois sur le marché de l’énergie, ainsi qu’à Domtar qui achète surtout du bois de feuillus. Ce sont des marchés extrêmement limités avec des prix inintéressants pour les producteurs.»

Avant de se tourner vers la 2e et la 3e transformation, M. Ladouceur est d’avis que ça prend une bonne première transformation. «C’est important de stabiliser celle-ci, car elle est en train de tomber. Nous avons beaucoup de propriétaires qui sont actifs en aménagement et on a un haut volume de bois qui est disponible dans un rayon assez court. Il faut juste trouver le bon promoteur avec un bon produit.»

Si le nombre de moulins à scie a considérablement diminué, partout au Québec, depuis le début de la crise forestière, Martin Ladouceur est d’avis que la région est encore en bonne position à ce niveau.