L’Association des propriétaires de boisés de la Beauce dénonce la coupe des budgets d’aménagement

Si elle se réjouit de la confirmation d’une aide financière à l’aménagement de la forêt privée, l’Association des propriétaires de boisés de la Beauce n’en déplore pas moins qu’il s’agit d’une coupe importante des budgets pour une deuxième année consécutive, à quoi s’ajoute une réorientation des sommes disponibles vers les groupements forestiers, pénalisant la très grande majorité des propriétaires d’ici.

L’Association fait cette mise au point à la suite de la récente diffusion d’un communiqué du ministère des Ressources naturelles et de la Faune annonçant une aide de 5,4 M $ en forêt privée dans Chaudière-Appalaches en 2011-2012, soit 4,4 M $ dans le Programme d’aide à la mise en valeur de la forêt privée (PAMVFP) et 1 M $ dans le Programme d’investissement sylvicole (PIS).

Dans ce communiqué, le ministère ne fait toutefois aucunement mention de coupes budgétaires. Or, selon l’Association, le PIS a été encore réduit de moitié par rapport à l’an dernier. En plus, la décision du ministère, au Rendez-vous de la forêt privée, de « reconnaître le modèle des groupements forestiers » aura pour effet de diminuer le budget d’aménagement de l’Association et des autres conseillers indépendants de la région, qui font les frais d’un privilège accordé aux groupements forestiers du RESAM. Déjà, en 2010-2011, l’Association avait vu son budget amputé de 680 000 $. Ces coupes budgétaires successives en région font très mal aux propriétaires de boisés, lourdement affectés par le marasme du marché du bois. Une possible contribution fédérale au PIS viendrait amoindrir un tant soit peu leur impact.

 

L’Association rappelle finalement qu’elle est en total désaccord avec la décision du Rendez-vous de la forêt privée de concentrer 75 % des nouveaux budgets d’aménagement dans les mains des groupements forestiers, au détriment de la majorité des propriétaires aménagistes autonomes de la Beauce qui n’ont pas de convention avec un groupement.

L’Association demande donc le statu quo dans la répartition des budgets, et le respect du modèle beauceron de gestion de la forêt privée, fondé sur le contingent individuel au producteur et la pluralité des conseillers forestiers performants en aménagement forestier.