Le domaine minier : un grand potentiel pour le Québec

Le Québec et l’Ontario sont deux provinces qui selon Daniel Racine, vice-président et chef de l’exploitation chez Yamana Gold, représente un excellent potentiel pour l’entreprise.

«Il y a un énorme potentiel au Québec actuellement. Le domaine des mines est cyclique et c’est l’un des principaux défis auquel nous devons faire face, son développement étant directement relié au prix des métaux. Quand ceux-ci montent, peu importe lesquels, il y a beaucoup plus d’exploration et c’est plus facile de trouver des capitaux pour cela et ouvrir de nouvelles mines. Quand le prix est plus bas, on coupe d’abord dans l’exploration. Si tu n’as pas d’argent au début et que le prix du métal diminue, c’est beaucoup plus long et difficile de mener les projets à terme.»

Si l’Abitibi-Témiscamingue est bien exploitée et offre toujours un excellent potentiel dans les prochaines années, M. Racine souligne que le Nord-du-Québec est la région qui offre le plus fort potentiel de développement, actuellement.

«L’Industrie minière a dû s’adapter aux changements technologiques, ce qu’elle avait de la difficulté à faire dans le passé. Le financement est difficile à trouver, encore plus ces jours-ci avec le prix de l’or qui est à 1 200 $ ou moins l’once. Depuis que les États-Unis ont changé de président, ça a eu un impact sur l’industrie. Le prix a baissé dans les jours suivant l’élection de Donald Trump, alors que tout le monde pensait que le contraire se produirait. C’est possiblement temporaire, car l’or est une valeur refuge et tout le monde est d’avis que le prix va augmenter de nouveau, sans savoir quand.»

Des mines de diamant et de nickel sont déjà en exploitation dans le Nord-du-Québec et selon M. Racine, la région offre un excellent potentiel pour l’exploration du minerai d’or, spécialité de l’entreprise au sein de laquelle il œuvre.

L’exploration dans Les Etchemins… un jour peut-être

La MRC des Etchemins possède-t-elle un potentiel pour l’exploration et l’exploitation minière, à la lueur des efforts consentis par diverses compagnies minières dont Golden Hope Mines, avec le gisement Bellechasse-Timmins dans le secteur de Saint-Magloire ?

Daniel Racine souligne «qu’à l’heure actuelle, avec ce que l’on sait, le potentiel est faible. Cela ne veut toutefois pas dire que ce sera toujours le cas. Nous exploitons actuellement certains gisements dans la région de Malartic, même s’ils ont une faible teneur en or. Cela n’aurait pas été possible il y a 15 ou 20 ans, mais aujourd’hui avec la technologie, on peut le faire et ça peut être rentable.»

Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette prudence. «Est-ce parce que la roche est plus jeune, c’est possible. Si ce n’est pas de l’or, ça pourrait aussi être d’autres métaux.»

Daniel Racine rappelle que lorsqu’une entreprise a un dollar à investir, elle l’injectera là où ça risque de rapporter le plus, dans un endroit où il y a du potentiel et où il y a des mines en activité, ce qui n’est pas le cas jusqu’ici dans la région. «Il y a des entreprises qui se sont essayées, sans succès pour le moment c’est certain, mais il ne faut jamais dire jamais. Le Grand-Nord n’était pas nécessairement un endroit où tu voulais aller auparavant, mais aujourd’hui, de plus en plus de gens y vont.»