Le Parc régional Massif du Sud, une merveille en Chaudière-Appalaches

La région Chaudière-Appalaches, comme ailleurs au Québec, regorge de petites et grandes merveilles qui valent le détour. Afin de déterminer quels étaient les sites les plus dignes d’intérêt, TC Media a mené une enquête auprès de ses lecteurs afin d’identifier LA merveille de notre coin de pays.

Dans la région 12, une dizaine de sites étaient répertoriés, dont une en Bellechasse-Etchemins : le Parc régional Massif du Sud, territoire aménagé dont la vocation est orientée vers la découverte du milieu naturel qui le compose, ainsi que par la pratique d’activités récréatives en plein air.

Situé à cheval sur le territoire de quatre municipalités, soit Saint-Philémon, Buckland, Saint-Magloire et Saint-Luc, le Parc régional Massif du Sud se distingue avec ses 71 kilomètres de sentiers pédestres sécuritaires, balisés et patrouillés menant à de vastes panoramas, dont les deux plus hauts sommets de Chaudière-Appalaches.

Le Parc est aussi reconnu pour ses vallées profondes, ses forêts anciennes peuplées d’énormes bouleaux jaunes, sa faune abondante et diversifiée, ses cascades cristallines, ses abris sous roche et son canyon qui peuvent être découverts été comme hiver, sans oublier les flamboyantes couleurs d’automne qui font courir les foules.

Le Parc régional du Massif du Sud offre aux adeptes de plein air une grande variété d’activités récréatives telles que randonnée pédestre, hébertisme, vélo de montagne, ski de fond, raquette et ski Hok. Tout récemment, la direction du parc a inauguré de nouveaux sentiers de vélo de montagne simples traces. Ces nouveaux parcours, aménagés dans le secteur des Érables, sont destinés aux amateurs de cross-country.

Aires protégées

Les vallées du ruisseau Beaudoin et du ruisseau du Milieu logent chacune de vieux peuplements dominés par le bouleau jaune et le sapin baumier. Certains de ces bouleaux jaunes, appelés incorrectement merisiers au Québec, dépassent l’âge vénérable de 300 ans et atteignent une taille colossale, leurs troncs faisant parfois plus de 100 centimètres de diamètre. Deux aires protégées ont été créées pour préserver ces peuplements. La forêt ancienne du Ruisseau-Beaudoin couvrant une superficie de 51 hectares (510 000 m2), ainsi que la forêt ancienne du Ruisseau-du-Milieu qui s’étend sur 149 hectares (environ 1,5 km2) et constitue le plus grand écosystème forestier exceptionnel de la région de Chaudière-Appalaches.

Flore et faune unique

Les adeptes fréquentant le parc et ses sentiers sont à même de découvrir une faune variée. Des panneaux d’interprétation leur permettent d’en apprendre davantage sur certaines espèces comme l’orignal, l’omble de fontaine et la grive de Bricknell, très présentes dans le secteur. Il en va de même pour les différents cours d’eau qui prennent naissance dans le parc et s’écoulent dans trois grands bassins versants de la région, soit ceux de la rivière du Sud et de la rivière Etchemin qui rejoignent le fleuve Saint-Laurent, ainsi que celui de la rivière Daaquam qui coule vers le fleuve Saint-Jean.

La forêt rare du Mont Saint-Magloire

Les forêts alpines du Massif du Sud abritent des espèces fauniques typiques des immenses étendues de forêt nordique. Une réserve écologique d’une superficie de 535 hectares a d’ailleurs été instaurée au cœur du Massif du Sud. Dénommée en l’honneur de Claude Mélançon (1895-1973), naturaliste très actif dans le domaine de la vulgarisation scientifique et de la protection de la nature, cette réserve inclut le versant ouest du mont Saint-Magloire, le point culminant du parc à 917 mètres.

Certaines espèces d’oiseaux, très peu communes au sud du Saint-Laurent, y ont d’ailleurs été recensées. Il s’agit du tétras du Canada, du pic à dos noir, du bruant fauve et bruant à couronne blanche, du moucherolle à ventre jaune, du roitelet à couronne dorée, du gros-bec errant, du bec-croisé des sapins, du bec-croisé bifascié, de la paruline à collier et de la paruline rayée.

Portes de l’enfer

Le canyon des Portes-de-l’Enfer a été creusé à même la roche mère par un lent processus d’érosion produit par l’écoulement de la rivière du Pin au fil des millénaires. Les versants abrupts qui encaissent la rivière ont protégé quelques grandes épinettes rouges de l’exploitation forestière, certaine ayant 200 ans et peut-être davantage. Les épinettes rouges de cette taille sont devenues rares au Québec.