Le transport écolier du midi en péril à Saint-Anselme

Le transport écolier du midi est en péril à Saint-Anselme. Comme il n’y a plus de financement pour le transport par les commissions scolaires depuis un certain temps, les coûts doivent être défrayés par les parents selon le principe utilisateur-payeur.

Au cours de la dernière année scolaire, 62 élèves de la municipalité bénéficiaient du transport scolaire le midi sur 299, une diminution de 50% en trois ans.  Ils étaient 120 il y a trois ans.  Les coûts et les hausses de prix ont incité les gens à aller chercher les enfants eux-mêmes à l’école ce qui a provoqué l’instabilité actuelle qui elle provoque la baisse d’inscription.  De moins en moins de parents utilisent ce service et les coûts augmentent parallèlement pour ceux qui continuent.

À Saint-Anselme, la problématique est toutefois double puisque la garderie de l’école Provencher affiche complet et il n’y a plus de locaux disponibles dans l’école pour un agrandissement.  Mère de 4 enfants, Nadia Marquis mène actuellement un combat dans le but d’assurer un transport scolaire le midi dans la municipalité.  Ayant fait le choix de demeurer à la maison pour assurer l’éducation de ses enfants, elle craint une escalade avec l’augmentation à la fois des frais de transport du midi et l’augmentation de la clientèle étudiante à l’école de Saint-Anselme.  S’il devait ne plus y avoir de transport scolaire, l’achalandage des parents à l’école le midi pourrait devenir problématique selon elle. 

Elle peaufine son argumentation depuis déjà plusieurs mois.  Selon elle, les coûts d’un service de garde le midi à l’école sont sans aucun doute plus dispendieux à la société que les parents qui choisissent de s’en occuper eux-mêmes puisque l’engagement de personnel serait nécessaire si davantage d’enfants pouvaient éventuellement être accueillis à la garderie de l’école.  Elle en a aussi contre le fait que, dans le système actuel, de plus en plus d’argent est consacré à des idées qui éloignent les enfants de la maison familiale, que rien n’est fait pour appuyer les mères qui choisissent d’élever leurs enfants à domicile plutôt que de les confier au système

@ST:Pourquoi pas un crédit d’impôt

@R2:Des crédits d’impôt importants accompagnent l’entrée d’un enfant dans une garderie scolaire le midi.  Ceux-ci diminuent ou augmentent selon le salaire familial.  Elle ajoute que les parents qui demeurent à proximité de l’école sont naturellement les grands gagnants, leurs enfants pouvant se rendre à la maison à pied.  Les parents qui ont accès au service de garde de l’école deviennent aussi gagnants ayant accès à un service subventionné ce à quoi n’ont pas droit les parents qui s’occupent du dîner de leurs enfants à la maison.  Estimant le coût relatif au transport le midi pour un enfant à 520$, 2 enfants à 1040$ et ainsi de suite; les coûts pour un enfant à la garderie de l’école 550$, 2 enfants à 975$ pour un maximum de 1450$ peu importe le nombre d’enfants issus d’une même famille, madame Marquis ne réclame rien de moins qu’un crédit d’impôt du genre qui encouragerait les parents à conserver le service du midi et comme plusieurs le feraient sans aucun doute, les frais diminueraient pour chacun du même coup. 

Plusieurs parents utilisateurs du service appuient ses démarches.  Des correspondances ont été adressées au ministère du Revenu et au ministère de l’Éducation sans résultat jusqu’à maintenant.  La Commission scolaire Côte-du-Sud a été sensibilisée à la chose, la période estivale est toutefois problématique à l’avancement des dossiers en raison des vacances.