L’entretien des routes à Saint-Benjamin : un enjeu de taille

SAINT-BENJAMIN. Bordée par des accès de l’autoroute 73 à Beauceville et à Saint-Simon-des-Mines, la petite localité de Saint-Benjamin vit une situation hors de l’ordinaire. Son rang 14, qui traverse sa localité en entier, est de plus en plus sollicité. Alors que l’état de cette artère se dégrade à vue d’œil, les fonds disponibles eux se font rares.

«Avec plus d’utilisateurs, cela signifie qu’elle est de plus en plus brisée et dangereuse. Cela veut dire que les coûts seront aussi plus élevés pour la réparer. C’est un accès où il y a aussi du trafic lourd. Nous n’avons pas assez d’aide pour l’entretenir», révèle France Veilleux, directrice et trésorière de la localité.

En 1992, lorsque le gouvernement provincial a redonné la responsabilité des routes aux municipalités, la localité de Saint-Benjamin touchait une somme de 169 127 $ pour l’entretien de ses routes. «Ce montant n’a jamais été indexé. Il ne faut pas croire que le Ministère nous a laissé des routes en bon état à ce moment-là. Certaines étaient désuètes», déplore Mme Veilleux.

De plus, la municipalité de près de 900 habitants ne peut toujours demander plus d’argent à ses contribuables pour répondre à la demande. Cette situation fait en sorte que la municipalité ne peut maintenir tous ses chemins publics dans l’état que souhaiteraient les utilisateurs et ses citoyens. Bon nombre d’automobilistes ont pu le constater en roulant à Saint-Benjamin au fil des dernières années que le réseau routier est dans un piètre état.

Une demande au MTQ

La municipalité de Saint-Benjamin a pris connaissance des modalités d’application du Volet – Redressement des infrastructures routières locales (RIRL). Elle a présenté une demande d’aide financière au ministère des Transports du Québec pour l’élaboration des plans et devis de travaux d’amélioration de son réseau routier local. Son 14e rang figure parmi les priorités, mais les coûts s’annonceront élevés puisqu’il y a cinq ponceaux sur cette artère.

Avant de se réjouir, soulignons que seulement une enveloppe de 50 M$ est disponible pour l’ensemble des municipalités rurales du Québec.

Par Jean-François Fecteau, l’Éclaireur-Progrès