Les députés dans Bellechasse s’entendent sur la nécessité d’un troisième lien

POLITIQUE. Les deux représentants politiques de la région de Bellechasse ont profité du dévoilement d’une étude d’impacts économiques par la Table régionale des élus municipaux de la Chaudière-Appalaches (TREMCA) pour réitérer leur appui à un troisième lien entre Québec et Lévis.

L’étude indique que la capacité maximale du réseau routier à l’entrée des ponts est atteinte aux heures de pointe depuis au moins 2011 et que la situation ne fera que s’amplifier au cours des prochaines années.

Le président de la Table régionale et préfet de la MRC de Bellechasse, Hervé Blais, a souligné qu’il était temps de mettre à jour ces données, dont certaines remontent à 2007, et d’ainsi avoir un portrait réel de la situation. Pour M. Blais, le temps des études et des réflexions est révolu et le gouvernement doit passer à l’action.

«L’étude a prouvé que le réseau routier, surtout à la tête des ponts, était saturé depuis cinq ou six ans. Sur une période de dix ans, le temps pour franchir certains tronçons a augmenté de 80 pour cent. Le ministère a étudié une dizaine de tronçons et a établi à 36 M$ l’impact économique de la congestion. Cela pourrait être plus, car les tronçons étudiés sont assez limités en longueur.»

Le rapport identifie des avantages non seulement pour la région de Chaudières-Appalaches, mais également pour l’est du Québec, Beauport, l’Ile d’Orléans et la Côte-de-Beaupré. Les élus de Chaudière-Appalaches demandent au gouvernement du Québec d’activer rapidement le bureau de projet, qu’il a déjà annoncé, et qui est doté d’une enveloppe de 20,5 M$.

Pour Hervé Blais, le troisième lien doit passer à l’est, c’est l’endroit le plus logique. «Ce serait trop compliqué d’avoir un troisième lien à l’ouest des deux autres. Il faut profiter du remplacement du pont de l’Île d’Orléans.»

Ministre responsable de la région de la Chaudière-Appalaches et députée de Bellechasse à Québec, Dominique Vien, estime que l’étude confirme que la situation est devenue intenable et que le statu quo est impossible étant donné les projections démographiques et la croissance économique anticipée.

«Le bureau de projet sera saisi des résultats publiés par la TREMCA. Ceux-ci permettront de documenter davantage la situation et alimenteront les réflexions en cours afin de déterminer le meilleur scénario possible, au meilleur coût», a-t-elle indiqué.

Le député fédéral, Steven Blaney, juge que le rapport présenté montre clairement les problèmes de congestion routière nuisent à la prospérité durable de la région, tant sur le plan économique qu’environnemental. «Depuis l’atteinte du niveau de saturation en 2011, le coût de la congestion routière se chiffre à près de 250 millions. Plus que jamais, il est temps d’aller de l’avant avec un projet de 3e lien à l’est de Lévis. Si un appel de proposition était réalisé, le pont tunnel pourrait être construit d’ici six ans et permettrait d’économiser 36 millions de dollars par année», a déclaré M. Blaney.

(avec la collaboration de Serge Lamontagne)