Les employés d’Olymel sont en grève

Économie. Les employés syndiqués de l’usine Olymel de Vallée-Jonction ont déclenché la grève hier, mercredi 18 mars, à 17 h 15.

Quelques jours plus tôt, soit le dimanche 15 mars, les membres du Syndicat des travailleurs d’Olymel Vallée-Jonction CSN avaient tenu une rencontre à l’hôtel National de Tring. Dans une proportion de 95,8 %, les travailleurs avaient adopté une proposition de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève.

C’est à la suite du dépôt d’une offre finale et globale de l’employeur que les employés d’Olymel ont décidé de débrayer. Cette proposition sera soumise à un vote aujourd’hui même, jeudi 19 mars.

Pour le Syndicat, les dernières offres de la partie patronale demeurent insuffisantes. Le président Martin Maurice soutient que les travailleurs ont largement fourni leur part d’efforts. «Depuis 2007, dit-il, après avoir subi une baisse draconienne de nos salaires et de nos avantages sociaux de l’ordre de 40 %, les travailleuses et les travailleurs d’Olymel ont largement fourni leur part d’efforts en ne recevant que de minimes augmentations de salaire qui ne rattrapaient pas le coût de la vie.»

Des exigences irréalistes

Pour sa part, l’employeur précise qu’après quatre mois de négociations et quatre rencontres en présence d’un conciliateur, on a voulu dénouer l’impasse en faisant une «offre responsable, globale et finale ». Or, dit le président-directeur général de l’entreprise, Réjean Nadeau, les exigences sont irréalistes.

Les demandes, dit-il, représentent seulement pour une première année d’une nouvelle convention une hausse de 37 % de la masse salariale. «Olymel serait irresponsable d’accepter des conditions qui conduiraient l’usine à se sortir du marché à plus ou moins brève échéance, soutient l’employeur.

Face à la situation qui prévaut, l’entreprise a pris des dispositions pour informer ses clients et fournisseurs des perturbations qui toucheront l’approvisionnement et les livraisons.

Mentionnons qu’Olymel emploie, à Vallée-Jonction, plus de 1 000 personnes sur deux quarts de travail. L’entreprise dispose d’une capacité d’abattage hebdomadaire de 35 000 porcs et elle fabrique des produits désossés.