Les finissants des polyvalentes Abénaquis et Appalaches sensibilisés à la conduite intelligente

Émouvants témoignages que ceux des parents de Nadia Pruneau, cette jeune fille décédée accidentellement la nuit même de son 18e anniversaire de naissance, le 17 juin 2011, et de son ami Caroline Fortier,  17 ans , décédée dans ce même accident survenu sur la route 275 à Sainte-Aurélie, peu après quatre heures du matin.

À l’instigation de l’agente Jocelyne Chevrier de la S.Q. de la MRC Les Etchemins,  celle-là même qui le matin du 17 juin 2011 se présenta aux domiciles des parents de Nadia Pruneau et de Caroline Fortier, soit  Diane Vachon et Daniel Fortier ainsi que Guylaine Bédard et Richard Pruneau pour leur annoncer la funeste nouvelle du décès de leurs filles une activité de sensibilisation à la conduite intelligente a été organisée, le mardi 22 mai sur les terrains de la polyvante des Abénaquis de Saint-Prosper, en présence des tous les finissants des polyvalentes Abénaquis et Appalaches.

Amorcée avec la simulation d’un accident de la route nécessitant l’intervention des policiers,  des premiers répondants, du service incendie et de l’unité d’urgence de Saint-Prosper et ses pinces de désincarcération, l’activité s’est poursuivie dans l’auditorium de la Polyvalente des Abénaquis où le vidéo-clip de la chanson How could happen to me du groupe Simple Plan a dans un premier temps été présenté.

Des parents éprouvés témoignent

Par la suite à tour de rôle Diane Vachon et Guylaine Bédard ont témoigné des conséquences de la perte de leurs filles dans un accident de la route causé par la vitesse excessive.

«En prenant devant vous la parole pour témoigner de l’impact de la perte de ma fille et de son amie sur nos vies et celles de nos familles nous voulons contribuer à ce que cela ne se reproduise plus et vous faire comprendre conscience que cela n’arrive pas qu’aux autres» a alors expliqué Mme Diane Vachon, qui insista pour dire qu’elle aurait préféré comme tous les parents recevoir un appel de sa fille Caroline à 4 h du matin pour lui demander d’aller la chercher plutôt que d’aller l’identifier au frigidaire des morts, la morgue, où elle n’a même pas pu la toucher, seulement la regarder. «J’aurais de beaucoup préféré choisir la couleur de l’auto de ma fille plutôt que celle de son cercueil et choisir un terrain pour la construction de sa maison plutôt qu’un terrain au cimetière» poursuit Mme Vachon, qui conclut en disant : «si à 4  h du matin, vous vous demandez si vous avec trop bu, la réponse c’est oui alors plutôt que de prendre le volant appelez vos parents, qu’elle invita à responsabiliser les enfants sur les conséquences de leurs gestes plutôt que de leur imposer des interdits, qui par définition sont faits pour être contournés.  

Prenant par la suite la parole, Mme Guylaine Bédard, la mère de Nadia Pruneau, dont la fille, confiait-elle, se faisait une joie non pas de pouvoir prendre une cuite à minuit dans la nuit de son 18e anniversaire de naissance, le 17 juin, mais plutôt de pouvoir s’acheter légalement un billet de gratteux, mentionna, quant à elle, que perdre son enfant à cause la bêtise humaine, était difficile à accepter.  «Comment accepter l’inacceptable?» demanda-t-elle aux élèves qu’elle invita avant de monter à bord d’un véhicule à s’assurer que le conducteur est responsable et digne de confiance, qu’il respectera les limites de vitesse et s’abstiendra de toute consommation d’alcool.  Ne tentez pas le diable, respectez les limites de vitesse. Si vous avec des doutes n’embarquez pas» conclut Mme Bédard dont le témoignage, comme celui de Mme Vachon  a été écouté attentivement et silencieusement. Toutes deux se sont finalement  dites prêtes à accepter les invitations qui pourraient leur être adressées par des directions d’école de témoigner de l’impact dévastateur de la mort de leur fille sur leur vie et celle de sa famille.

«Étant donné qu’on à cœur la vie de nos jeunes, si nos témoignages peuvent aider à éviter des accidents dévastateurs comme celui que nos familles ont vécu, il nous fera plaisir de participer à toute activité de sensiblisation à la conduite intelligente» mentionna Mme Vachon.