Les fonds de pension……sans fonds
Le sujet est d’actualité et le sera pendant encore plusieurs années. Les fonds de pension Le terme « caisse de retraite » ou « fonds de retraite » est aussi employé par certains, mais n’est pas moins litigieux que l’autre depuis un certain temps. On vient à peine de se rendre compte que la population actuellement active, qui détient un tel avantage (??) et qui souhaite en bénéficier dans son entier sera probablement déçue; du moins certains.
Les exemples des dernières semaines sont nombreux. Celui de l’entreprise Papier White Burch à Québec est l’un des plus probants. Les propriétaires de l’entreprise avaient annoncé sa fermeture il y a quelque temps repartant ainsi avec l’argent des fonds de pension des employés syndiqués. Les employés de LAB Chrysotile dans la région de Thetford ont vécu un scénario semblable lors de la fermeture de leur usine. Ce qui restait dans le fonds de pension sera redistribué aux travailleurs sauf que celui-ci est en déficit actuariel. Pour les travailleurs déjà à leur retraite, leur chèque mensuel sera coupé de 18 % à 20 % avait-on évalué.
Bien des villes au Québec et ailleurs au pays sont aux prises avec des déficits semblables. Déjà le maire de Montréal, Gérald Tremblay a débuté des représentations auprès du gouvernement du Québec dans le but qu’il contribue à renflouer la caisse de retraite. Nos gouvernements sont probablement dans une situation bien plus délicate. Alors que le gouvernement songe à sabrer les régimes de pension des fonctionnaires fédéraux, des organismes lui suggèrent de donner l’exemple et réduire celles de ses ministres et députés. C’est le cas de la Fédération canadienne des contribuables qui estime que les Canadiens contribuent 23 $ pour chaque dollar versé par un député fédéral dans son fonds de retraite.
À qui la facture ????
Les régimes de retraite à prestations déterminées sont présentement dans l’actualité en raison des importants déficits qu’ils affichent depuis plusieurs années déjà. Ceux des régimes publics sont ceux qui suscitent le plus de discussions et de controverse. La question que plusieurs se posent, qui devra assumer ce fardeau financier ? Les gouvernements doivent-ils être les seuls à assumer la facture même si un régime de retraite fait partie des avantages sociaux, ou si les travailleurs devraient également contribuer?
Les cadres de la Ville de Rivière-du-Loup ont accepté de faire d’importantes concessions afin de redresser l’état du régime de retraite qui compte un déficit actuariel de 8,9M$.
L’exemple des employés-cadres de la Ville de Rivière-du-Loup qui ont accepté la semaine dernière à l’unanimité d’ouvrir leur contrat de travail sera un modèle à suivre. Celui-ci était en vigueur jusqu’en 2014 et les employés ont accepté de faire d’importantes concessions afin de redresser le déficit actuariel de leur régime de retraite qui avoisinait les 9 millions de dollars. Ils ont aussi consenti à reporter l’âge de la retraite de 58 à 63 ans avec une pénalité de 0,5 % par mois si elle est prise avant cet âge. D’autres primes ont été abandonnées. Ces concessions faites par les cadres serviront d’exemple pour le maire Michel Morin dans les négociations avec les cols blancs et les cols bleus de sa Ville, Rivière du Loup.
La situation actuelle fait en sorte que certaines personnes pourraient toucher des sommes pendant 30-35 et même 40 ans alors qu’elles auront été sur le marché du travail moins longtemps. Plusieurs employés gouvernementaux continuent de travailler une fois retraités. Devrait-on hausser l’âge de la retraite ? Quant au partage des déficits, les employés devront avaler la pilule et accepter d’en payer une partie. J’entends déjà les syndicats crier au loup….