Lesly Bisson finaliste au titre de Miss Teen Canada

CONCOURS. Résidente de Saint-Camille, Lesly Bisson est finaliste au prestigieux concours Miss Teen Canada Globe, dont la grande finale aura lieu en août prochain à Toronto.

L’adolescente de 16 ans a été choisie au terme d’un processus comprenant quatre entrevues en anglais. C’est en juillet dernier qu’elle a su qu’elle ferait partie des 30 finalistes, venant des quatre coins du pays, toutes des jeunes filles de 14 à 17 ans ayant un intérêt pour le mannequinat.

Lesly souligne que c’est en voulant s’inscrire auprès d’une agence de mannequins qu’elle a finalement décidé de s’inscrire à ce concours pancanadien.

«J’ai tout d’abord pris part à une séance de photo afin de créer un portfolio qui m’aiderait dans mes démarches auprès des agences de mannequins. Cependant, je n’ai pas pu postuler, car il me manquait deux pouces pour atteindre le minimum requis de 5 pieds et 7 pouces. Quand j’ai vu ce concours où on soulignait qu’il y aurait quatre entrevues à faire en anglais, j’ai décidé de tenter ma chance. Je me suis dit que je n’avais rien à perdre», précise-t-elle.

Si sa mère Mélanie Bolduc n’était pas très ouverte à l’idée, elle s’est rapidement ravisée en voyant tout le professionnalisme derrière l’organisation. Il faut dire que le concours Miss Canada existe depuis 1946 et que son pendant «jeunesse», Miss Teen Canada, a vu le jour en 1969.

Depuis ce temps, la Camilloise se prépare activement pour son séjour dans la Ville reine où elle tentera d’abord d’obtenir le titre de Miss Teen Québec avant de s’attaquer à celui de Miss Teen Canada.

«C’est un concours qui est axé sur la beauté, mais aussi sur la personnalité. Là-bas, nous aurons des cours de coiffure et de maquillage et on devra ensuite nous coiffer et nous maquiller nous-mêmes et on sera jugées là-dessus.»

Dans les entrevues menant à son invitation pour la finale canadienne, Leslie souligne que les responsables du concours lui ont posé des questions de connaissance générale, afin de mieux la connaître et voir ce qu’elle aimerait faire à l’avenir. «Ils choisissent celles qui sont les plus sérieuses», indique l’adolescente qui aimerait devenir avocate.

Celle qui étudie à la Polyvalente des Abénaquis de Saint-Prosper, en 4^e secondaire, souhaite que ce concours et l’expérience qu’elle y acquerra lui ouvrent éventuellement les portes du mannequinat auquel elle aspire.

En recherche de financement

La participation à la finale canadienne de ce prestigieux concours n’est pas gratuite et à cet égard, Lesly et les membres de sa famille ont lancé une campagne de financement au terme duquel ils visent à amasser au moins 5 000 $. Une partie de cette somme aidera à couvrir l’inscription à cette finale, soit 3 000 $, somme qui couvre le séjour d’une semaine à Toronto où les filles sont logées et nourries. Chaque participante devra aussi emporter des robes, bikinis, souliers à talons hauts de 6 pouces et autres éléments qui serviront lors de galas et défilés de mode inclus dans la programmation.

Déjà, Lesly peut compter sur le soutien financier de quelques partenaires pour réaliser son rêve, tels que l’entreprise Créations MJ, propriété de Marie-Josée Poulin, qui a créé deux bijoux dont les profits de la vente lui seront remis.

Mélanie Bolduc ajoute qu’elle souhaite organiser des activités de financement telles que bingo, souper spaghetti et autres. Les personnes et entreprises qui désirent appuyer Lesly Bisson peuvent le faire en communiquant avec elle via sa page Facebook ou directement avec sa mère par téléphone au 418 222-9844.

Appuyer l’arthrite

Le concours Miss Teen Canada est aussi un concours de personnalité et à cet égard, chaque candidate doit supporter un organisme reconnu ou une cause qui lui tient à cœur. À cet égard, Lesly a décidé d’appuyer la Société canadienne de l’arthrite en remettant les surplus de sa campagne de financement.

La jeune Etcheminoise souligne que cette cause la touche particulièrement puisque de depuis l’âge de 3 ans, elle souffre d’arthrite rhumatoïde. Si sa maladie est bien contrôlée à l’aide de médicaments, Lesly souligne que son état peut varier selon certains facteurs, dont les changements de température.

L’arthrite rhumatoïde est un dérèglement du système immunitaire provoquant un surplus d’anticorps qui se battent entre eux. Bien souvent, les «anticorps mauvais» l’emportent, provoquant des crises d’arthrite qui peuvent survenir en tout temps pour disparaître le lendemain ou le surlendemain.

Mélanie Bolduc souligne que la maladie a été diagnostiquée pour la première fois à l’âge de 3 ans. «Elle boitait et on ne savait pas trop pourquoi. Cela a pris deux ans à avoir un diagnostic précis. Il y a des journées où ses crises d’arthrite l’obligent, encore aujourd’hui, à se promener en béquilles, puis ça passe le lendemain. Il y en a qui pensent qu’elle faisait semblant, mais ce n’est pas le cas», précise Mme Bolduc qui souhaite d’ailleurs amasser suffisamment d’argent pour permettre à sa fille de se rendre à Toronto en avion, ce qui lui permettra d’être plus en forme pour la compétition qu’une randonnée en voiture, en autobus ou en train.