Lieu d’enfouissement technique: le CRIQ en renfort?

ARMAGH. Le Centre de recherche industrielle du Québec (CRIQ), pourrait s’impliquer dans la recherche de solutions visant à régler une fois pour toutes certaines problématiques, dont celle des odeurs, au site d’enfouissement de la MRC de Bellechasse situé à Armagh.

La Société d’État devrait déposer, d’ici le 5 juin, une offre de service à l’intention de la MRC. Cette proposition pourrait contenir une vision globale et indépendante de la situation et des problèmes liés au site d’enfouissement, des avenues de solution ainsi qu’une description complète du mandat suggéré et les coûts d’une telle étude.

L’ingénieur Nicolas Turgeon a offert les services du CRIQ lors d’une séance de travail réunissant les membres du Comité de gestion des matières résiduelles (CGMR) de la MRC et du comité de vigilance du site d’enfouissement, le 14 mai dernier à la salle paroissiale d’Armagh. Les maires ont été informés de la recommandation positive des deux comités lors de leur séance régulière du 20 mai.

Le 14 mai, M. Turgeon devait dans un premier temps faire une présentation concernant l’utilisation du mâchefer comme matériau de recouvrement au site d’enfouissement de la Ville de Québec. Avec une représentante de la ville de Québec, il en a profité pour visiter le site d’enfouissement et offrir l’expertise de la Société d’État dans la recherche de solutions permanentes à ces problématiques.

La MRC devait se lancer dans la réalisation de deux nouvelles études portant sur la caractérisation du site d’enfouissement et sur la qualité de l’air. Celles-ci sont mises en veilleuse, le temps que les deux comités étudient l’offre de service du CRIQ, ce qu’ils feront lors de leur prochaine séance de travail, le 9 juin. Ils feront ensuite une recommandation aux maires qui devront statuer le 17 juin prochain.

Constats d’infraction contestés

Les maires de Bellechasse ont profité de leur séance de mai pour adopter une résolution dans laquelle ils contestent officiellement deux constats d’infractions émis en novembre 2014 par le ministère de l’Environnement, et ce, pour des infractions qui auraient été commises le 26 avril et le 24 octobre 2012. Les maires, par le biais de leur avocat, avaient adopté un plaidoyer de non-culpabilité en décembre. Ils se présenteront devant la Cour du Québec pour faire annuler ces constats qu’ils qualifient d’arbitraires. Fait à noter, cette contestation se fait en collaboration avec trois autres exploitants de sites d’enfouissement, soit la MRC Nouvelle-Beauce, la Régie inter-municipale de Beauce-Sud et la Régie Chûtes-Chaudière.

Vers une nouvelle collaboration

Deux séances de travail tenues les 28 avril et 14 mai ont permis aux membres du Comité de gestion des matières résiduelles (CGMR) de la MRC et du comité de vigilance du site d’enfouissement d’Armagh de faire le point sur le dossier des odeurs occasionnées par le lieu d’enfouissement. «Les intervenants ont choisi de ne pas laisser les divergences d’opinion compromettre les efforts de rapprochement et de se concentrer sur la recherche de solutions et de compromis», peut-on lire dans un communiqué publié dans le journal municipal d’Armagh.

Directeur général adjoint à la MRC et responsable du dossier du LET, Christian Noël a ajouté, lors du conseil des maires du 20 mai dernier, que ces deux rencontres s’étaient déroulées «dans un climat positif, constructif et cordial.» Une troisième séance de travail aura lieu le 9 juin.