Maintenant âgé de 14 ans: Mathis agrandit son commerce

COMMERCE. Mathis Langlais de Saint-Henri s’est fait connaître il y a un peu plus de deux ans après avoir ouvert son propre commerce à l’âge de 11 ans. Son magasin, Bloc ML, où il vend uniquement des blocs Lego va bien, tellement qu’il vient de procéder à une autre inauguration, cette fois-ci après un agrandissement important.

Le jeune homme aujourd’hui âgé de 14 ans est naturellement très content du résultat, surtout qu’il n’est ouvert qu’environ une douzaine d’heures par semaine. Son chiffre d’affaires a franchi le cap des 7 000 $ de ventes annuellement au cours de ses deux premières années d’opération. «Quand j’ai commencé, c’était environ 7 000 $ d’inventaire que nous avions en magasin. Aujourd’hui, c’est plus de 60 000 $ de modèles, si on compte les pièces et le reste», confie le jeune homme.

Il avait déjà reçu plusieurs clients à son magasin avant notre arrivée, des gens de La Tuque avaient même fait le voyage. «Plusieurs des clients sont des gens de la région, mais il arrive souvent que des gens de l’extérieur viennent me voir», ajoute Mathis qui était entouré de ses parents et quelques amis pour l’occasion.

Le jeune commerçant a naturellement pris de l’expérience depuis ses débuts et gagné en maturité. Il a raffiné son produit avec le temps. «La grande différence entre aujourd’hui et le début est que l’on vérifie les prix sur Bricklink, ç’est la raison pour laquelle la marchandise est moins chère maintenant. On vérifie mieux les modèles, on refait les boîtes plutôt que de donner les modèles dans des sacs, ce qui devient beaucoup plus intéressant lorsque c’est pour donner en cadeau», ajoute Mathis qui a ajouté plusieurs modèles à la fois conventionnels et techniques, en plus d’un bon nombre de figurines déjà montées pour la clientèle.

Ses parents confirment qu’ils aident beaucoup leur fils dans cette aventure, mais que celui-ci le leur rend bien. «Je l’ai «starté» et après, c’est lui qui m’en a montré. Il m’aide aussi régulièrement dans l’atelier quand j’ai besoin pour mes propres obligations», confie son père Frank, lui aussi en affaires.

Sa mère Manon essaie à l’heure actuelle de démarrer sa propre entreprise. Elle ajoute que Mathis est un peu celui qui lui sert de mentor. «C’est lui qui me coache. Il m’a aidé à préparer ma première présentation et qui me conseille sur ma page Facebook.»

Imaginatif

Mathis a maintenant son site web depuis un an maintenant et les gens peuvent avoir accès à une boutique en ligne qu’il continue d’alimenter constamment. Il a pris plusieurs moyens pour tenter de publiciser son commerce depuis son ouverture. «J’essaie de me faire connaître par les médias sociaux, mais aussi par des moyens conventionnels, j’ai posé plusieurs affiches, j’ai distribué dans le Publisac et je suis membre de la Chambre de commerce Bellechasse-Etchemins.»

Il a aussi constaté qu’il aurait besoin d’aide pour répondre à la demande dans son commerce. Justin, son employé, est un jeune homme de Sainte-Claire qui a été engagé après un processus de sélection étonnamment rigoureux. Emmet, la mascotte du commerce était sur place à l’inauguration et tout le «personnel» portait son chandail à l’effigie du magasin.

L’un de ses souhaits serait d’ajouter des éléments techniques à son inventaire. Il a toujours des idées. L’une d’entre-elles a été de répondre à la demande d’une maison funéraire qui lui a commandé une douzaine d’urnes funéraires qui serviront possiblement des familles ayant perdu un enfant en bas âge. Son démonstrateur affiche d’ailleurs une photo de l’un de ses oncles décédé il y a quelques années déjà.

Satisfait de l’évolution des choses, Mathis n’a pas peur que sa passion s’éteigne en raison de son âge. «J’ai encore ma collection personnelle et j’achète encore des blocs Lego. C’est une mode qui existait et qui existera toujours», évalue le jeune homme qui n’écarte pas l’idée d’ouvrir un deuxième magasin dans le futur.