Maintenir des soins de santé de qualité dans Bellechasse-Sud
SANTÉ. D’ici quelques jours, les dirigeants de la Coopérative de santé des Monts de Bellechasse amorceront le dernier chapitre de la campagne de financement, lancée en 2015, avec comme objectif d’aller chercher 30 000 $ dans le milieu.
Selon la docteure Amélie Charrette-Martineau, qui se fait la porte-parole de ses collègues, il existe un bon climat de travail à la coopérative de santé du fait que tout le monde a la même philosophie de soins. Actuellement, la clinique compte trois médecins et deux infirmières praticiennes spécialisés (IPS), ainsi que deux personnes à la réception et à l’administration.
«Je trouve que ça va bien dans l’ensemble. Nous avons toujours eu pour objectif d’offrir une prise en charge globale des patients, dans une clinique de proximité, et à mon avis on le fait très bien», signale la docteure Charrette-Martineau.
Outre les consultations directement à la clinique de Saint-Damien, les médecins associés à la coopérative effectuent des visites en CHSLD ainsi qu’à l’Oasis de Saint-Damien. La docteure Charrette-Martineau n’hésite pas à se rendre au domicile de certains patients (une vingtaine en tout), qui ont plus de difficultés à se déplacer.
«Mme Charrette-Martineau est l’un des rares médecins qui font encore des visites à domicile. Dans Bellechasse-Sud, il y a de 60 à 65 % des personnes âgées, dont certaines qui ne peuvent pas se déplacer facilement», précise la directrice générale Hélène Fontaine.
Amélie Charrette-Martineau rappelle qu’en raison de la taille de clinique et des choix du passé, il n’y a pas de sans rendez-vous à Saint-Damien. «Quand les gens ont besoin d’un rendez-vous rapide, on essaie de les recevoir le jour même quand on peut le faire. Sinon, on communique avec eux dès qu’une plage horaire se libère. Ceux qui doivent absolument se rendre au sans rendez-vous sont référés au GMF de Saint-Romuald. Ce n’est pas à proximité, mais les disponibilités sont là», ajoute-t-elle.
Bons résultats malgré des effectifs réduits
Si elles reconnaissent que la situation n’a pas été de tout repos au cours de la dernière année avec des effectifs réduits, Mmes Charrette-Martineau et Fontaine soulignent que l’affluence a été excellente à la clinique avec 3 438 consultations effectuées auprès de 2 304 patients différents.
«J’étais en congé de maternité et l’une de nos infirmières praticiennes s’est absentée six mois à la suite d’un important accident de voiture. Les autres membres de l’équipe ont tenu le fort. Cela a assurément causé des retards pour les rendez-vous à cause de cela, mais on a repris nos façons de faire et notre rythme de croisière depuis.»
La docteure Cathie Sanfaçon, qui était présente à l’ouverture de la coopérative il y a 11 ans, y revient toujours à raison d’une journée par semaine. Elle est en charge du Groupe de médecine familiale de Saint-Romuald, auquel la coopérative est associée, en plus d’enseigner. Amélie Charrette-Martineau offre l’équivalent de trois jours/semaine, tout comme Émilie Pouliot qui a été embauchée en septembre dernier.
Mme Charrette-Martineau ajoute que les deux infirmières praticiennes spécialisées en première ligne (Marie-Christine Benoit et Maude Genest) leur donnent un sérieux coup de main, car elles sont capables de faire du suivi de maladies chroniques, de poser certains diagnostics sur des problèmes de santé courants, en plus de partager les suivis de grossesse et la croissance des nouveau-nés.
L’embauche de nouveaux médecins demeure également dans les priorités de l’équipe médicale et des administrateurs qui assisteront à un salon de recrutement à Québec à la fin du mois de juillet.
Compléter le financement
La directrice générale Hélène Fontaine souligne que si la clinique veut continuer à grandir et améliorer ses services à la population, l’aide du public et la hausse du membership y seront pour beaucoup. «On aimerait consolider ce qu’on a et permettre à la clinique de poursuivre ses activités dans les prochaines années», mentionne-t-elle.
La coopérative, qui compte actuellement 1 115 membres, invite d’ailleurs les personnes qui ont pris leurs cartes de membre (200 $ à vie) et qui n’ont pas encore fini de payer leur cotisation à régler leur facture dans les plus brefs délais. Elle évalue à près de 20 000 $ le manque à gagner à ce niveau.
Le fait d’amasser les sommes manquantes, en plus de récolter les 30 000 $ prévus au volet 4 de la campagne de financement, permettrait à la coopérative d’être plus autonome, d’améliorer davantage ses services à la population et, enfin, d’éliminer la dette hypothécaire sur sa bâtisse, puisque des rénovations sont prévues à plus ou moins brève échéance.
«C’est d’autant plus important que pour chaque dollar versé ou récolté, Desjardins remet un dollar», insiste Mme Fontaine qui mentionne que l’entente avec l’ancienne Caisse des Monts et Vallées de Bellechasse, qui devait se terminer à la fin du mois d’avril, a été prolongée jusqu’à la fin septembre par la direction de la nouvelle Caisse de Bellechasse.