Mandat de grève voté en Chaudière-Appalaches

ÉDUCATION. Les membres du Syndicat du personnel professionnel de l’éducation Chaudière-Appalaches (SPPÉCA) ont voté à scrutin secret un mandat de grève légale de six jours à exercer sur une base rotative et régionale ou nationale. Le moment de la grève n’a pas été annoncé et tiendra compte de l’évolution des travaux aux tables de négociation.

«Les professionnelles et professionnels de l’éducation considèrent que les offres patronales sont scandaleuses et méprisantes pour les travailleuses et travailleurs de l’État, mentionne Marc Bernier président du SPPÉCA. Voilà plus de huit mois que les représentants syndicaux négocient avec le Conseil du trésor sans avancée significative. Les membres ont donc décidé de mettre de la pression afin d’accentuer leur rapport de force.»

Les conventions collectives sont échues depuis le 31 mars dernier. L’écart entre le front commun et l’État est grand. D’un côté, on souhaite le rattrapage salarial de 13,5 % sur trois ans alors que le gouvernement propose un gel salarial de deux ans et des augmentations de 1 % pour chacune des trois années suivantes. Le front commun déplore la perte du pouvoir d’achat des membres et de l’augmentation de leurs tâches. Ils soutiennent que les compressions budgétaires vécues dans plusieurs secteurs réduisent les services à la population. Ces coupes se sont traduites par la perte de 250 postes à temps complet pour l’année 2015-2016 au Québec.

Le SPECCA affilié à la Fédération des professionnelles et des professionnels de l’éducation du Québec (CSQ) représente plus de 450 membres en Chaudière-Appalaches.

Notons que le Syndicat du personnel de soutien scolaire de la Commission scolaire de la Beauce-Etchemins tiendra son assemblée générale extraordinaire le 21 septembre à la Polyvalente de Beauceville.

Les enseignants se rencontreront bientôt

Les membres du Syndicat d’enseignement de la Chaudière (SEC) se prononceront sur le mandat de grève prochainement. Le 28 septembre, une première assemblée extraordinaire aura lieu en après-midi au CIMIC pour les enseignants en formation professionnelle. En soirée, la seconde se tiendra à la salle Alphonse-Desjardins de Saint-Georges. Les votes seront comptabilisés le 29 septembre en soirée soit après la rencontre au programme à la salle Méchatigan de Sainte-Marie.

Tout comme le personnel en éducation, les enseignants souhaitent combler l’écart entre l’offre patronale et leurs demandes. «Nous avons un fossé abyssal qui nous séparent, je crois même que nous sommes à des années-lumière, mais les discussions se poursuivent », a lancé la présidente du SEC, Brigitte Bilodeau ajoutant que le plan d’action du Syndicat commence à faire sentir ses effets.

Les enseignants peuvent compter sur l’appui du chef de la Coalition Avenir Québec, François Legault. Le 17 septembre dernier, il a exigé un engagement clair du ministre de l’Éducation, François Blais de se battre contre la volonté du président du Conseil du trésor, Martin Coïteux, d’imposer un gel salarial aux enseignants.

Par Jean-François Fecteau, journal L’Éclaireur-Progrès