Marijuana: la légalisation n’arrête pas la dépendance, estime Portage

DROGUES. Les intervenants de l’organisme Portage suggèrent au gouvernement canadien de ne pas légaliser la marijuana avant l’âge de 21 ans et de contrôler le niveau de THC, l’élément actif du cannabis, pour les citoyens âgés de 25 ans et moins.

Œuvrant au sein d’un organisme qui vient en aide aux toxicomanes, ceux-ci se disent confrontés quotidiennement aux impacts dévastateurs de l’utilisation abusive de la marijuana. L’équipe de Portage endosse les objectifs du gouvernement Trudeau de restreindre l’accès à la marijuana, d’éviter qu’elle soit à la portée des jeunes et d’empêcher les criminels d’en profiter, mais rappelle au gouvernement que dans tout le processus qu’il vient de mettre en branle, il ne doit pas oublier qu’au final, la nouvelle législation n’arrêtera pas la dépendance.

On fait valoir que comparativement aux jeunes d’autres pays développés, les adolescents canadiens sont les plus nombreux à consommer de la marijuana, selon un rapport du Centre de recherche de l’UNICEF de 2013. Et malgré une diminution de son usage ces dernières années, elle demeure la drogue illégale la plus couramment consommée par les jeunes âgés entre 15 et 24 ans. Le cerveau est en développement jusqu’à 25 ans, et le THC est une substance qui, à forte dose, peut accroître les risques pour la santé mentale.

De plus, Portage croit fermement que le gouvernement doit outiller les centres de réadaptation qui viennent en aide aux personnes dépendantes et que la totalité des taxes perçues avec la légalisation de la marijuana serve au développement d’une stratégie nationale de prévention de la dépendance aux drogues et, ultimement, qu’une portion significative soit remise aux centres de réadaptation.