Massif du Sud: Saint-Philémon observe toujours
SAINT-PHILÉMON. La municipalité de Saint-Philémon demeure vigilante et continue d’espérer une vente de la Station touristique Massif du Sud à d’autres intérêts.
Alors qu’il doit composer avec près de 700 000 $ de taxes impayées à ce jour, le conseil municipal détient toujours un jugement qui pourrait lui permettre de liquider les terrains appartenant à l’entreprise de gré à gré pour récupérer son dû. Il préfère jouer son rôle de facilitateur dans la démarche et a proposé un report de semaine en semaine avant de statuer définitivement plutôt que d’un mois comme ce fut le cas lors de ses deux séances régulières précédentes.
Le maire Daniel Pouliot n’écarte toutefois pas la tenue d’une séance spéciale pour trancher si le dossier devait stagner. «Le dossier continue d’avancer, il y a même eu des rencontres aujourd’hui (lundi). Les personnes intéressées ont toujours l’air très sérieuses et rencontrent aussi des personnes ayant été impliquées au sein de la station de ski dans le passé. Ils tiennent à avoir un bon portrait de la situation et c’est normal.»
Lors de la séance de lundi, le maire Pouliot a expliqué aux citoyens présents que plusieurs scénarios pouvaient être établis, mais qu’une vente de l’ensemble des actifs demeurait le meilleur rouage pour l’avenir. «Une station de ski sans les terrains et sans une harmonie avec ses voisins n’est pas viable. Ça prend un ensemble. On le voit avec le plan qu’ont ces gens-là et nous le comprenons.»
À titre d’ancien gestionnaire de la station de ski, le conseiller René Godbout joue un rôle prépondérant dans les discussions. «Il y a l’achat de la montagne, mais aussi la transformation de la montagne dans leur plan, d’où la raison pour laquelle nous les considérons comme des acheteurs sérieux. Si elle venait qu’à se matérialiser, la démarche impliquera l’achat de nouveaux équipements et de réfection de certains autres. Tout cela viendra influencer le coût de l’achat.»
Aussi impliqué dans quelques rencontres dans le dossier, le conseiller Pierre Dubeau a dit comprendre la frustration de certaines personnes sauf que la localité se retrouve dans un étau depuis plusieurs mois. «Nous ne voulons pas nous faire taxer d’être un frein sur une possible transaction. Il y a des choses qui bougent. Nous laissons la chance au coureur, mais il y a des limites.»
L’acheteur potentiel en question a récemment eu l’accès à des informations financières pertinentes qu’il continue d’étudier. Il a aussi pris le temps de rencontrer quelques propriétaires des environs souhaitant connaitre la perception du Massif chez son entourage et son voisinage.