Massif du Sud: Saint-Philémon reporte sa décision d’un mois

SOCIÉTÉ. La municipalité de Saint-Philémon reporte d’un mois sa décision dans le dossier de la station touristique Massif du Sud. C’est ce qu’ont décidé les élus de cette localité réunis en séance régulière lundi soir dernier.

Le conseil municipal doit composer avec près de 700 000 $ de taxes impayées à ce jour, mais souhaite jouer un rôle de facilitateur dans la vente de l’entreprise à d’autres intérêts. C’est pourquoi la localité a décidé d’attendre un autre mois avant d’appliquer le jugement qu’elle détient et de liquider elle-même les terrains de gré à gré, pour récupérer son dû.

Le maire Daniel Pouliot a dit constater suffisamment de progrès pour suggérer cette position. Des citoyens ont toutefois émis des inquiétudes à la suite de l’annonce du report d’une décision. «Des rencontres sur lesquelles nous devons maintenir un certain niveau de confidentialité ont eu lieu et nous permettent d’espérer que le dossier avance. Des choses devront toutefois progresser suffisamment pour que l’on accepte d’attendre davantage après le prochain mois», a précisé M. Pouliot.

Le conseiller René Godbout a indiqué lui aussi avoir observé des progrès. «À la différence d’il y a un mois, il y a des gens en processus de négociation à l’heure actuelle. Ces personnes connaissent le dossier à fond et ont des projets de développement, sauf qu’ils ont des inquiétudes et cherchent des réponses à divers niveaux. Nous les avons rencontrés et cherchons à les guider pour qu’ils les obtiennent. Ils ont des visions de développement immobilier, mais aussi d’une entreprise de ski. Ce sont à ce jour les personnes les plus aptes qui se sont commises», a-t-il estimé.

Conscient qu’un acheteur potentiel, au fait du climat actuel, voudra obtenir certaines garanties ou se faire rassurer sur une collaboration éventuelle avec le Parc régional Massif du Sud et la municipalité, Daniel Pouliot juge toujours qu’une vente à d’autres intérêts demeure la solution numéro un de son conseil.

La station touristique et le développement du secteur

La corporation d’aménagement du Massif du Sud (CADMS), qui est chargé de la gestion du Parc régional Massif du Sud, aura aussi un rôle à jouer dans la suite des choses, tout comme celle du milieu selon M. Pouliot. Les deux entités se doivent de collaborer puisqu’elles partagent le même territoire. Le directeur général de la corporation, Jean-François Préfontaine, est également de cet avis. «Ça a toujours été notre discours. On a toujours voulu développer le Massif du Sud comme une entité. À partir du moment où des investisseurs se manifesteront, nous les accompagnerons dans leur vision. Ce sont deux produits complémentaires, c’est clair, et on devra s’arrimer s’il y a lieu.»

«Il y a des idées qui ont été évoquées dans le passé et sur lesquelles on pourrait se baser pour le développement du secteur», rappelle Daniel Pouliot. Les observations faites dans le cadre de l’étude du portrait socioéconomique de la région définissent le secteur Massif du Sud comme fer de lance dans le développement potentiel de la Contrée en montagnes et même au-delà.