MRC des Etchemins: le plan de relance tire à sa fin

ACTUALITÉS. Le plan de relance économique de la MRC des Etchemins, qui a été lancé en décembre 2017 par l’ancien gouvernement libéral et bonifié par la suite par le gouvernement Legault, tire à sa fin.

Un peu plus de 75 000 $, sur les 5,2 M$ consentis par Québec, restent toujours à engager dans un ou des projets structurants. Pour ce dernier droit, les élus etcheminois ont décidé, lors de leur séance régulière d’octobre, d’y aller avec le ou les meilleurs projets qui seront présentés à court terme, peu importe la nature du projet.

« On abolit, en quelque sorte, la mention de fonds distincts, qu’il s’agisse de projets structurants, projets réguliers ou de services de proximité. En considérant le peu d’argent qu’il reste, on ramène cela à une dernière étape et si l’argent est dévolu à un projet issu de l’un de ces trois volets, ce sera ça. Si on a deux projets qui se qualifient pour 50 % chacun de l’argent restant, ce sera cela aussi », indique le préfet Camil Turmel.

Rappelons que le plan de relance, comme on le connaît, a été lancé en décembre 2017 avec une première enveloppe de 3,6 M$ consentie par le gouvernement libéral de Philippe Couillard. Lors de la campagne électorale qui a suivi, sous la pression de la MRC, celui-ci a été majoré à 5,2 M$ par le gouvernement Legault qui trouvait que les 3,6 M$ n’étaient pas suffisants, rappelle le préfet.

« Avec chaque dollar injecté par la MRC depuis le début, ce sont au moins cinq dollars ont été investis par les promoteurs. En tout, ce sont plus de 30 M$ qui ont été investis dans le récréotourisme, dans nos entreprises et les services de proximité », poursuit le préfet.

Pour la suite des choses, une fois que l’enveloppe sera complètement à sec, M. Turmel a bon espoir que le gouvernement ramènera un nouveau pacte rural bonifié comme celui qui tire à sa fin.

« Dans le dernier pacte rural, il y a eu des sommes supplémentaires versées à l’ensemble des MRC de la province et des grandes villes pour faire un parallèle avec le plan de relance. Nous n’avions eu aucun montant supplémentaire accordé à ce niveau, car on avait eu cette bonification du gouvernement (plan de relance). On se rappelle que des régions comme la Gaspésie trouvaient inéquitable le fait que nous ayons droit à un plan de relance alors qu’eux n’y avaient pas accès. Pascal Bérubé avait réclamé une forme d’équité pour sa région vis-à-vis Les Etchemins. Ils ont donc bonifié le pacte rural pour le développement économique », rappelle-t-il en ajoutant que des pressions sont déjà menées par l’Union des municipalités du Québec (UMQ) et la Fédération québécoise des municipalités (FQM) pour que ces sommes soient maintenues dans les négociations du prochain pacte rural.

« Je présume qu’au lieu que ce soit dans un cadre de plan de relance, nous serons traités comme les autres MRC, ce qui est normal aussi. »

Nouveaux investissements

Soulignons que les élus etcheminois ont profité de leur séance de mercredi soir pour conformer deux nouveaux investissements dans le cadre de son plan de relance. Ainsi, une somme de 51 324 $ dans un projet d’entreprise intitulé « Dôme Bellechasse SENC » qui devrait voir le jour du côté de Saint-Luc, en plus de verser 22 000 $ à l’entreprise Fabrication Drouin de Saint-Prosper.

Rémunération des élus

Mentionnons par ailleurs que les élus etcheminois ont adopté une modification au règlement régissant la rémunération des élus. Celle-ci visait à abolir la notion d’augmentation en fonction de la hausse du coût de la vie pour se coller au traitement accordé au personnel syndiqué et cadre.

« Lorsqu’on a pris connaissance de notre règlement, on s’est aperçus qu’en fonction de l’augmentation du coût de la vie qui tourne autour de six ou sept pour cent actuellement et que tu viens de signer une nouvelle convention collective qui donne des augmentations moyennes de 2,7 % par an sur cinq ans aux employés, il y aurait eu un problème d’iniquité envers notre personnel si on se votait ou s’attribuait des augmentations de 6 ou 7 %. Au cours des dernières semaines, en sachant que l’on aurait à mettre cela dans le budget 2023, on a pris la décision de modifier notre règlement pour être à égalité avec notre personnel syndiqué et notre personnel-cadre », indique le préfet qui ajoute que la question fait aussi état de discussions dans les grandes villes.

« À Lac-Etchemin, on a changé notre règlementation il y a quelques années déjà. Nous avons décidé d’enlever l’indexation au coût de la vie pour se coller aux augmentations que nous donnons à nos employés », mentionne M. Turmel qui ajoute que la recette utilisée à Lac-Etchemin ou dans la MRC devrait être reprise ailleurs.