Nouvelles mises à pied chez Prévost
AFFAIRES. Soixante-trois employés de l’usine Prévost Car de Sainte-Claire ont appris, vendredi en fin de journée, qu’ils perdaient leur emploi pour une période de temps pouvant aller de quelques semaines à quelques mois.
Ces mises à pied, que l’on souhaite les plus brèves possible, s’expliquent principalement par un manque d’approvisionnement et surtout une reprise qui tarde à se manifester dans l’industrie de l’autocar, explique Jean Bérubé, directeur principal Planification stratégique, Développement des affaires et Relations publiques chez Prévost.
Pour le moment, 320 employés de plancher demeurent en poste à Sainte-Claire, surtout, ainsi qu’aux centres de services de Saint-Nicolas, Sainte-Foy et Dorval. Les employés de bureau, 230 en tout, ne sont pas touchés par ces suppressions de postes.
« Nous faisons face à un important problème d’approvisionnement, comme c’est le cas dans l’industrie automobile, principalement pour notre contrat avec la ville de New York. Les autobus sont assemblés à Plattsburgh, mais la structure de chacun est faite à Sainte-Claire. Cela fait que nous avons des autobus à moitié faits qui sont déplacés à Plattsburgh, mais même là-bas on n’a plus de place. On attend d’avoir les pièces manquantes afin de les ramener sur la ligne de montage », indique M. Bérubé qui souligne que le manque d’approvisionnement se fait à plusieurs niveaux, notamment en ce qui a trait aux composantes électroniques.
Il ajoute que l’industrie de l’autocar est toujours au point mort, la fermeture des frontières et surtout le variant Delta y étant pour beaucoup. « On n’a plus de commandes et on a beaucoup trop d’inventaires que nous n’avons pu vendre. On a étiré la sauce très longtemps pour garder notre monde le plus longtemps possible. On a dû faire beaucoup de coupures au cours de la dernière année et demie, ce qui n’est pas positif, car nous avons perdu beaucoup de gens compétents que nous avions formés au cours des dernières années et qui se sont trouvé des emplois ailleurs. »
M. Bérubé souligne toutefois que le marché de la maison motorisée se porte très bien, celui-ci ayant permis de maintenir l’entreprise à flot au cours de la dernière année, tout comme le contrat avec la ville de New York.