Pannes répétées à Saint-Philémon : l’aide de la municipalité réclamée

Lors de la visite de La Voix du Sud, Anne-Marie Lemieux et Denis Nicol déploraient le silence des élus municipaux dans le dossier qui les concerne, particulièrement celui du maire Daniel Pouliot.

«On leur écrit, on les appelle, mais nous n’avons jamais de retour d’appels ni d’accusés-réception. Il me semble qu’être à la place du maire, si je recevais une lettre comme cela disant que des citoyens ont de gros problèmes, je me déplacerais pour aller les voir afin de les aider à régler cela», mentionne M. Nicol.

À cette critique, M. Pouliot a mentionné que des tests visant à stabiliser la tension sur ces lignes devaient être réalisés en 2015. «C’était supposé être réglé, ce qui fait que nous n’avions pas de nouvelles d’eux depuis ce temps.»

M. Pouliot s’attend à communiquer avec le couple prochainement afin de les informer de la situation et des démarches entreprises. «Je n’ai pas eu le temps de les appeler, mais je vais le faire c’est certain», a-t-il promis en ajoutant que l’agent de développement Gilles Lapointe avait déjà pris le dossier en main et contacté un représentant d’Hydro Québec.

«D’après moi, ils ne savent pas vraiment ce qui se passe dans ce secteur. Ils nous ont dit qu’ils étaient en train d’étudier cela et qu’ils allaient nous revenir là-dessus. Ils ne semblent toutefois pas vouloir mettre la faute sur les éoliennes», de préciser le maire.

Hydro réagit

Nicolas Fleury, chef des Relations avec le milieu chez Hydro pour les régions de Québec et Chaudière-Appalaches, a souligné qu’un représentant entrerait rapidement en contact avec le couple pour effectuer un suivi de la situation. Il souligne qu’une analyse du réseau avait été effectuée après la première correspondance du couple, en début d’année 2015, afin de voir comment celui-ci se comportait.

Selon M. Fleury, la majorité de ces pannes seraient causées par la végétation. Il ajoute qu’Hydro doit aussi couper le courant, à l’occasion, lorsqu’arrivent certains bris d’équipements ou situations d’urgence. «Ce ne sont pas des statistiques anormales, surtout dans un milieu rural et boisé», a-t-il mentionné d’emblée, ajoutant qu’à sa connaissance, le parc éolien n’était pas en cause dans ce cas bien précis.

«Nous avons effectué une analyse des données sur la route 281, dans le secteur des rangs St-Arthur et St-Armand, ce qui nous a permis de constater que le nombre de pannes avait diminué de façon sensible entre 2015 et 2016. Si on exclut celles causées par les conditions climatiques difficiles, on a enregistré six heures d’interruption de service dans ce secteur en 2016, ce qui est comparable à d’autres zones similaires.»

M. Fleury confirme par ailleurs que d’importants travaux d’élagage devraient être effectués en 2017, ce qui devrait permettre de régler de nombreux épisodes enregistrés un peu partout dans la région, surtout depuis le début du présent hiver.