Pavage du rang Trois Pistoles: Hervé Blais forcé de défendre son intégrité

Le maire de Saint-Damien et préfet de la MRC de Bellechasse, Hervé Blais, s’est senti forcé de défendre son intégrité devant ses collègues mercredi soir dernier, à la suite de l’obtention par sa municipalité, en juillet dernier, d’une subvention gouvernementale du ministère des Transports pour des travaux d’asphaltage sur le Rang Trois-Pistoles.

L’obtention d’une subvention de 200 000$ par la municipalité, provenant de l’enveloppe discrétionnaire du ministre, avait suscité une certaine déception chez certains élus de la MRC qui souhaitaient obtenir leur part de l’enveloppe. Une certaine grogne était même palpable chez certains sauf que le dossier n’a été mis au jour que lors de la plus récente séance du conseil des maires de la MRC alors que la municipalité de La Durantaye a présenté une résolution où elle affichait sa déception de ne pas avoir vu ses projets être retenus par le ministre.

Monsieur Blais a tenu à rappeler le fil des événements. Il s’est rendu rencontrer les attachés politiques du ministre des Transport, Sylvain Gaudreau, le 4 juin dernier en compagnie du maire de Saint-Nazaire, Claude Lachance, dans le but d’exposer l’argumentaire des deux municipalités. Il a tenu à souligner qu’au moment de la rencontre, aucune demande n’avait été reçue au ministère suite aux consultations faites par le bureau de comté de la députée de Bellechasse, Dominique Vien. Ce n’est que six jours plus tard que le ministère a reçu les dites demandes.

Monsieur Blais a rappelé que les demandes d’asphaltage pour le rang Trois-Pistoles remontent 2008, alors que le projet, dans son ensemble, nécessitait des investissements de plus de 900 000 $. Il a surtout déploré que certaines personnes aient fait allusion qu’il aurait utilisé son titre de préfet pour influencer la décision du ministre. Rappelant que les élus de la MRC ont refusé le principe d’un préfet élu au suffrage universel à deux reprises, il a ajouté qu’il est le préfet de la MRC mais aussi le maire de Saint-Damien et que sa municipalité n’avait obtenu l’argent de personne et déploré que certains avait sous-entendu que l’argent obtenu représentait l’entièreté de l’enveloppe du ministre.

Le maire de Saint-Nazaire, Claude Lachance, a confirmé que sa municipalité avait fait des pressions considérables sur le conseil municipal de Saint-Damien en 2011 rappelant que les élèves de Saint-Nazaire sont les seuls de la MRC à être transportés sur des routes cahoteuses depuis 51 ans, et que des démarches avaient été faites auprès de la députée Dominique Vien en 2012 et que la réponse avait été négative. Le maire Lachance souhaitait obtenir une somme qui avoisinerait davantage les 500 000 dollars à ce moment de la part du ministre. Il a finalement indiqué vouloir assumer la responsabilité de la situation et de l’imbroglio.

Si les municipalités de Saint-Magloire, Saint-Philémon et Sainte-Sabine sont en attente d’une réaction positives, des réponses affirmatives ont toutefois été acheminées à quelques municipalité, dont Saint-Louis, La Durantaye, Buckland, Saint-Léon, Saint-Nérée et Saint-Damien, pour un autre projet depuis les événements ce qui a permis de calmer les esprits à ce chapitre.

Dominique Vien heureuse, déçue et surprise

De retour de voyage à l’étranger, la députée de Bellechasse, Dominique Vien, s’est dite heureuse de la subvention accordée à la municipalité de Saint-Damien, mais aussi surprise puisque la municipalité n’avait pas soumis le projet à son bureau au cours de la dernière année. « C’est un projet dont on avait déjà discuté dans le passé sauf que la recommandation de la municipalité de Saint-Damien, dans le cadre de l’enveloppe discrétionnaire du ministre, concernait plutôt des travaux sur la route St-Gérard. Ce projet fait partie des neuf qui nous ont été soumis pour cette année. »

Madame Vien s’est aussi dite déçue que le ministre ait attendu une correspondance avant de donner suite à ses recommandations. « Je n’étais pas contente que le ministre Gaudreau ne tienne pas compte de nos recommandations. C’est pourquoi le 17 septembre je lui ai écrit pour lui demander de refaire ses devoirs ce qu’il a fait en partie. On travaille maintenant pour que les trois municipalités laissées pour compte aient droit elles aussi à certaines sommes. »