Plan de rattrapage scolaire: un besoin moins criant en Beauce-Etchemins

ÉDUCATION. Invité à commenter l’annonce du le plan de rattrapage scolaire de 300 M$ du ministre de l’Éducation Bernard Drainville, le directeur général du Centre de services scolaire de la Beauce-Etchemin (CSSBE), Fabien Giguère, admet que le plan de rattrapage scolaire est une bonne nouvelle pour l’ensemble du réseau.

Il permettra, selon lui, aux étudiants de reprendre le retard d’apprentissage des dernières semaines. Avec seulement sept jours de classe à rattraper, M, Giguère s’attend à ce que la demande soit beaucoup moins grande dans la région. Les services déjà offerts, du tutorat ou des cours de rattrapage, seront ajustés et intensifiés selon la demande.

« Mercredi [le 10 janvier], j’ai eu une rencontre avec mes directions d’école et elles me mentionnaient qu’elles ne voyaient pas de grande inquiétude chez nous. […] Le plan est tout de même très intéressant. Sa grande latitude va nous permettre de nous adapter selon les besoins d’ici la fin de l’année scolaire dans chacune de nos écoles. […] Pour nous, organiser des cours de rattrapage ne semble pas être une option durant la semaine de relâche pour l’instant, mais si la demande est là on pourra s’ajuster. »

En date du 12 janvier, le directeur général ne connaissait toujours pas le montant qui sera alloué au CSSBE pour venir en aide aux étudiants de la région. Cette somme devrait être connue au début de la semaine du 15 janvier. À ce moment, le CSSBE sera mieux en mesure de déterminer les services qui pourront être offerts à la communauté étudiante dans chaque secteur. Un petit nombre de parents ont déjà manifesté leur désir de recevoir du tutorat ou des cours de rattrapage pour leur enfant. Des enseignants et autres professionnels du milieu ont également démontré un intérêt à s’impliquer.

Côte-du-Sud

Du côté du Centre de services scolaire de la Côte-du-Sud, la conseillère en communications Isabelle L’Arrivée-Lavoie a souligné dans un échange de courriels, le 11 janvier dernier, que l’ensemble des établissements scolaires du CSSCS s’étaient mis en action afin d’être conformes avec le plan de rattrapage proposé et que les directions mesuraient alors l’ensemble des besoins pour les élèves ainsi que les ressources disponibles pour mettre en place l’aide supplémentaire (tutorat).

« Nous ne connaissons pas les montants qui seront alloués par école pour le moment. Une communication devrait être envoyée aux parents à la fin janvier ou début février avec plus de précision sur les mesures d’aide », a-t-elle indiqué à ce moment.

Puis lors d’un autre échange de courriels le 15 janvier, elle ajoutait que les montants n’étaient toujours pas connus, mais que les directions d’école travailleraient, au cours de la présente semaine, à planifier les horaires des différentes séance sde récupération et à préparer les messages qui seront envoyés aux parents dans la semaine du 29 janvier.

Plan de rattrapage scolaire 

Le ministre de l’Éducation a présenté en conférence de presse le plan de rattrapage scolaire le 9 janvier à la suite des grèves dans le secteur public. Une somme de 300 M$ sera injectée afin de venir en aide aux élèves qui ont manqué entre huit et vingt-deux jours d’écoles dans les dernières semaines. Ce plan de rattrapage du gouvernement du Québec prévoit cinq mesures de rattrapage.

Les élèves de tous les niveaux auront accès à du tutorat en dehors des heures de classe. Les écoles pourraient également offrir des cours de rattrapage durant la semaine de relâche. De l’aide spécialisée sera offerte aux élèves ayant des besoins particuliers et des cours d’été gratuits aux élèves de 4e et 5e secondaire. Un fonds d’urgence de 42 M$ sera mis en place pour ces organismes pour permettre de financer des initiatives de persévérance dans un contexte de rattrapage scolaire.

Des modifications seront apportées au calendrier scolaire. La date maximale pour la transmission du deuxième bulletin sera reportée au 28 mars. Les épreuves ministérielles prévues durant les mois de mai et juin seront reportées de deux à sept jours. Les nouvelles dates seront annoncées ultérieurement, mais aucun examen n’aura lieu après le 23 juin. La pondération des épreuves ministérielles du primaire et du 1er cycle du secondaire sera revue à la baisse, passant de 20 % à 10 %, pour l’année scolaire 20232024. Pour les élèves de 4e et 5e secondaire, leurs résultats aux épreuves ministérielles compteront pour 20 % au lieu de 50 %.

Le plan de rattrapage sera élaboré par les écoles qui seront accompagnées par leur centre de service scolaire respectif dans la démarche. Au cours des prochains jours, les écoles auront la tâche d’identifier les besoins des élèves et les professeurs souhaitant s’impliquer. Les écoles ont jusqu’au 22 janvier pour communiquer leur plan au parent. C’est dans la semaine du 29 janvier que les activités de rattrapage commenceront dans les écoles. Ces dernières pourront avoir lieu autant après les cours réguliers que durant la semaine de relâche, de préciser M. Drainville.