Plus de 1000 travailleurs de l’éducation manifestent

ÉDUCATION. Plus de 1 000 enseignants, membres du personnel professionnel et membres du personnel de soutien de l’éducation se sont réunis devant le siège social du Centre de services scolaire de la Beauce-Etchemin lors de cette première journée d’une grève de trois jours.

À tour de rôle, le président du Syndicat de l’enseignement de la Chaudière, Dominic Loubier, la présidente du Syndicat du personnel de soutien scolaire de la Beauce-Etchemin, Annie Boily, et la vice-présidente et déléguée de la Beauce-Etchemin du Syndicat du personnel professionnel de l’éducation de la Chaudière-Appalaches, Denise St-Pierre, ont pris la parole.

« Nous voulons souligner notre contribution à la réussite des élèves et nous voulons aussi dénoncer les conditions de travail qui poussent de trop nombreux professionnels talentueux à quitter le milieu scolaire », a lancé Mme St-Pierre.

« Nous demandons des postes à temps plein et que notre ancienneté soit reconnue », a renchéri Mme Boily, insistant sur l’importance d’un salaire attractif pour compenser la surcharge de travail reliée au manque de personnel.

Pour sa part, M. Loubier a déclaré que l’amélioration de leurs conditions de travail offrira de meilleures conditions d’apprentissage pour les élèves. Il a également dénoncé l’absence de mouvement après 22 jours de rencontres avec le gouvernement. « On est ici pour essayer de faire bouger les choses », a-t-il indiqué.

Celui-ci a également souligné le recul du gouvernement sur le régime de retraite. « Il voulait ajouter comme critère l’âge minimal de 57 ans pour prendre sa retraite, même si cela faisait 35 ans que la personne était dans le système et baisser la rente de retraite avant 65 ans. À terme, on parlait d’une différence de 14 000 $ de moins par année », a-t-il détaillé.

« Sur le plan salarial, nous sommes toujours à 10,3 % sur cinq ans tandis que l’inflation est estimée à 17,7 %. C’est rire de nous », a dénoncé M. Loubier.

La grève se poursuivra demain et jeudi. Il n’est pas exclu qu’une grève générale illimitée soit déclarée. « Personne n’a envie de se rendre là, que ce soit les syndicats, la population ou le gouvernement. Si on le fait, ce sera qu’on s’est senti obligé de le faire », a-t-il conclu en précisant que son syndicat ne dispose pas de fonds de grève.