Plus de 40 ans consacrés à l’aménagement des forêts privées

SAINT-MAGLOIRE. Fondé le 20 octobre 1975, le Groupement forestier Bellechasse-Lévis est toujours présent dans le quotidien des propriétaires de boisés privés qui lui font confiance dans l’aménagement de leurs lots.

Ces 40 années (et plus) consacrées à l’aménagement forestier ont été soulignées à l’occasion de l’assemblée générale de l’organisation qui se déroulait le 23 juin dernier à la cafétéria de la station touristique Massif du Sud, à Saint-Philémon.

Plus de 130 personnes assistaient à la rencontre lors de laquelle on a rendu hommage aux neuf premiers administrateurs du groupement ainsi qu’au premier secrétaire-gérant, Théophile Boutin, chacun (ou leur représentant) recevant une plaque souvenir soulignant leur implication. De plus, une plaque honorant ces dix personnes sera exposée en permanence au siège social de l’entreprise, à Saint-Magloire.

42 signataires

L’actuel directeur général du groupement, Raynald Pouliot, rappelle que le 20 octobre 1975, 42 propriétaires de boisés privés vivant principalement à Sainte-Sabine (18), Saint-Magloire (10) et Saint-Camille (10) décidaient de joindre ce nouveau regroupement qui avait pour mission de développer la région à partir d’une ressource du milieu qui était omniprésente et en abondance.

«Le gouvernement avait à ce moment instauré un nouveau programme d’aide pour l’aménagement de la forêt et pour en bénéficier, il a été convenu d’établir ce modèle collectif. C’était la première fois que des producteurs forestiers se regroupaient pour faire de l’aménagement. Il fallait y croire à ce moment, car c’était nouveau et ça sortait des sentiers battus», mentionne M. Pouliot.

Les travaux sylvicoles et les plantations d’arbres se sont succédé au fil des ans. Les arbres plantés il y a 40 ans sont prêts pour la récolte et devant un marché qui fonctionne au ralenti, notamment en ce qui a au marché de la pâte et papier, les propriétaires ne sont plus aussi pressés d’abattre leurs arbres depuis quelques années.

La situation est telle que le gouvernement actuel a établi de nouvelles mesures incitatives pour inciter les producteurs à récolter davantage de bois produit en forêts privées. Celui-ci a décidé de bonifier le programme d’aide à la valeur des forêts privées en injectant une somme supplémentaire de 6 M$ par année, pour 2016-2017 et 2017-2018, aux budgets récurrents consentis annuellement. Pour Bellechasse-Lévis, cela représenterait 175 000 $ de plus à son budget annuel récurrent de 435 000 $ qui sert principalement à la réalisation de travaux sylvicoles. «Depuis la crise forestière de 2005, il s’est récolté peu de bois. En revanche, les forêts sont de plus en plus matures et vont perdre en valeur et qualité si elles ne sont pas coupées bientôt», poursuit le directeur général.

M. Pouliot se réjouit également de l’entrée en vigueur d’une nouvelle mesure fiscale, en date du 1er janvier dernier, qui permettra aux producteurs d’étaler leurs revenus sur une période de sept ans. Celle-ci ne s’applique toutefois pas à la déclaration de revenus au fédéral.

Développer de nouveaux marchés ?

Si l’industrie du bois de sciage se porte assez bien, du moins pour le moment, c’est loin d’être le cas dans le secteur de la «pitoune» qui est acheminée aux usines de pâtes et papiers, assure Raynald Pouliot. «Une usine du Maine a fait faillite en mai dernier et il ne nous reste plus qu’un acheteur au Québec, soit la Kruger. Va falloir vivre avec ça et trouver de nouveaux marchés pour notre bois», croit le dirigeant qui est d’avis que la production de biomasse forestière pourrait représenter une belle avenue pour les producteurs forestiers, en autant que des programmes permettant d’aider les gros consommateurs d’énergie à se convertir soient établis.

«Pour le moment, les sous-produits des usines de sciage suffisent à la demande pour produire de la granule et la biomasse. Il y a aussi les négociations sur le bois d’œuvre qui se poursuivent. On espère qu’une entente sera conclue sous peu, car cela aura un impact majeur chez producteurs, c’est certain.»