Production acéricole : une saison surprenante

ACÉRICULTURE. La dernière saison acéricole provinciale n’a pas battu le record de 2013, mais reste excellente selon les statistiques de la Fédération des producteurs acéricoles du Québec (FPAQ) présentées le 1er octobre lors de l’assemblée générale annuelle du Syndicat des acériculteurs de la Beauce (SAB).

Les érablières du Québec ont produit 113,7 millions de livres, un fait surprenant compte tenu d’un hiver prolongé et des caprices de Dame Nature. Cette situation faisait d’ailleurs craindre une diminution dans la qualité du sirop. De fait, 71,2 % du sirop amassé fut classé dans les catégories AA (très clair), A (clair) et B (medium), une diminution de 12,5 % par rapport à 2013.

On note une augmentation du sirop classé C (ambré) ou D (foncé) de 15,5 % à 27,5 %. Le sirop classé VR5 et NC (non conforme) est passé de 2,75 % à 4,25 %. Dans le cas du VR5, les producteurs membres du SAB ont approuvé des résolutions qui seront débattues à la prochaine assemblée annuelle de la FPAQ (voir autre texte).

En date du 15 septembre, 79,7 millions de livres ont été vendus à divers acheteurs, la réserve stratégique comptant à ce moment 72,3 millions de livres. Président de la SAB, Marcel Larochelle a rappelé l’importance de ce dernier élément aidant notamment les acériculteurs à faire face aux mauvaises années.

« C’est ce qui a permis de maintenir l’approvisionnement des marchés lors des faibles récoltes successives de 2005 à 2008. Avec un printemps 2014 très tardif, notre réserve stratégique a joué un rôle important en approvisionnant nos acheteurs autorisés pour 11,5 millions de livres avant que la récolte puisse débuter », rappelle M. Larochelle.

Révisions et étude

De toutes les demandes reçues par la FPAQ concernant une révision de classement sur le sirop, 68 % d’entre elles se sont soldées par aucun changement. Plus du quart des demandeurs (28 %) ont obtenu un meilleur classement, le reste étant considéré comme diminué ou irrecevable.

Commandée par la FPAQ et le Conseil de l’Industrie de l’Érable (CIE), l’étude sur le contexte du développement de l’acériculture en Amérique du Nord a été déposée en août dernier. On y constate entre autres que le prix du sirop a une forte influence sur l’expansion de la production américaine et un faible impact sur la fluctuation de la demande aux États-Unis.

Enfin, l’harmonisation des normes de classement à l’échelle nord-américaine se fait toujours attendre. Les états du Vermont et du Maine les ont implantées cette année, le gouvernement canadien s’étant aussi penché sur le sujet. Québec ne s’est pas encore prononcé sur la question.