Projet de sentier quad sur le Québec Central

Un nouveau sentier pour la pratique du quad d’abord, mais également d’autres usages comme le vélo par exemple, pourrait voir le jour sur l’emprise ferroviaire du Québec-Central, entre Saint-Georges et Lac-Frontière.

C’est du moins le souhait caressé par la Fédération Québécoise des clubs quad (FQCQ), de concert avec l’Association régionale des clubs quads de Chaudière-Appalaches et quatre clubs œuvrant le long de la voie ferrée, soit Jaro Beauce (Saint-Georges), le Club des Jarrets-Noirs (Beauceville), le Club Quad de la rivière Daaquam ainsi que le Club Quad du Parc de Saint-Fabien-de-Panet.

Agent de liaison régional à la FQCQ, Julien Simard a présenté un projet en ce sens, tout récemment, aux maires des Etchemins dans le cadre d’une rencontre privée. Celui-ci comprend la création d’un organisme à but non lucratif, regroupant des représentants des MRC se trouvant le long de la voie ferrée, qui aurait pour mandat de développer un tel sentier sur l’emprise du Québec-Central et d’obtenir les autorisations nécessaires auprès du ministère des Transports.

Ce concept a été développé dans d’autres régions du Québec, avec beaucoup de succès souligne l’agent de liaison qui rappelle qu’il existe, principalement dans Les Etchemins, une importante problématique d’accessibilité au territoire pour les quads. L’utilisation de l’emprise ferroviaire serait une occasion unique de régler le problème, d’autant plus que 80 % des rails qui la composent se trouvent dans cette MRC.

Julien Simard dit avoir reçu une oreille attentive des maires de la MRC des Etchemins qui devraient se prononcer sur ce projet en séance régulière ce mercredi 12 avril, ainsi que des échos positifs des autres MRC, bien qu’il ne les ait pas encore rencontrées officiellement.

L’un des principaux arguments jouant en faveur du projet serait, selon lui, le fait que les MRC n’auront pas à investir un sou dans l’aménagement du sentier. «Nous avons accès à différentes subventions gouvernementales et divers partenaires sont là pour nous appuyer également. Nous avons aussi les bénévoles et les équipements requis pour réaliser ces sentiers, cela sans oublier que la FQCQ dispose de ressources spécialisées en ingénierie, en préparation de plans et devis et en cartographie», précise-t-il.

Les retombées économiques du quad sont un autre argument de poids selon M. Simard qui rappelle qu’en Chaudière-Appalaches, celles-ci sont 119,2 M$ par année et de 1,5 MM $ pour l’ensemble du Québec.

«La seule chose que nous demandons aux élus, c’est d’assurer la concertation et d’avoir une entente avec le ministère des Transports. Ils sont à l’écoute et c’est normal.»

Un sentier multi-usages

S’il dit avoir pour mandat premier de développer des sentiers de quad, Julien Simard est d’avis que le futur sentier du Québec Central peut être facilement partagé par d’autres adeptes, notamment le vélo.

«Nous croyons que des emprises comme le Québec Central peuvent facilement se partager, d’où la possibilité d’aménager une piste cyclable qui serait un usage complémentaire à ce que l’on fait. C’est aussi possible de le faire avec d’autres organisations comme des clubs équestres, des clubs de marche ou autres», signale l’intervenant qui ajoute qu’il pourra y avoir un siège, au sein du futur organisme, pour ces utilisateurs.

M. Simard a d’ailleurs rencontré le nouveau président de la Vélo-Route Beauce-Etchemins, Daniel Gagnon, pour lui faire part de ce projet. Si une piste cyclable devait être aménagée dans l’emprise de la voie ferrée, ce sentier devrait être séparé du quad et être minimalement en poussière de pierre, croit M. Simard.

Rouler dès 2017 ?

Sans en faire une promesse formelle, Julien Simard souligne que si les astres s’enlignent, les premiers quads pourraient rouler sur le nouveau sentier dès cette année. Une fois les autorisations des MRC obtenues, le processus devant mener à la signature d’un bail avec le MTQ sera entamé, suivi de la création officielle de l’organisme à but non lucratif qui pour le moment s’appellerait Société du parc linéaire Beauce-Etchemins-Montmagny. Les règlements généraux de l’organisme sont prêts et les administrateurs sont déjà nommés.

Il sera ensuite possible de procéder rapidement à l’enlèvement des rails et dormants. Cette tâche devrait relever du ministère des Transports qui, selon lui, dispose des outils requis pour le faire. «Cela pourrait être réalisé par l’organisme, mais ça restera à négocier. Une fois les rails enlevés, il ne restera plus qu’à nettoyer le sentier puis passer la niveleuse et le sentier est prêt à utiliser.»

Quant aux ponceaux écrasés et ponts tombés en certains endroits, M. Simard souligne que ce sera au futur organisme et à ses partenaires de s’en occuper, le ministère n’ayant pas les sommes requises pour cela. Des voies de contournement, par le réseau routier municipal, pourraient être aménagées le temps que des projets visant à les rénover ou restaurer soient déposés auprès des autorités concernées.