Québec Central dans Les Etchemins: vers une première étape déterminante

TOURISME. Une étape importante dans la réalisation d’un éventuel corridor récréotouristique le long de la voie ferrée du Québec Central, dans Les Etchemins, devrait être franchie en septembre prochain.

Au terme du conseil des maires d’août, qui avait lieu mercredi soir, le préfet Camil Turmel a mentionné qu’il s’attendait à recevoir, lors de la séance de septembre prochain, l’aval des maires permettant de lancer des appels d’offres, auprès de firmes spécialisées en études de sols, dans l’objectif d’identifier la présence, ou non, d’amiante le long du parcours.

« On a ciblé un certain nombre d’endroits sur les 48 km de la voie ferrée où on fera des tests. On pense que de Sainte-Germaine Station à Saint-Camille, il risque de ne pas y en avoir. Normalement, plus tu t’éloignes de Thetford, moins il risque d’y en avoir », précise-t-il en confirmant toutefois qu’après le démantèlement d’un pont dans le secteur de Morisset-Station, des traces d’amiante ont été décelées à cet endroit.

Chargé de projet responsable du dossier pour le compte de la MRC, Daniel Gagnon confirme lui aussi que cette première étape sera déterminante pour la réalisation de ce projet et que d’importantes décisions seront prises, par la suite cet automne, dans ce dossier.

« Le fait de connaître la composition du sol est une chose importante, car la présence d’amiante déterminera les méthodes de travail qui seront utilisées. Cela risque de compliquer les choses et entraînera assurément une hausse de coûts », indique-t-il en mentionnant que six endroits en particulier avaient été ciblés pour la réalisation de cette étude de caractérisation des sols.

Ceux-ci seraient situés dans les secteurs de Sainte-Rose-Station, Sainte-Germaine-Station, Sainte-Justine-Station, Sainte-Sabine-Station et Saint-Camille. 

M. Gagnon mentionne que les quantités d’amiante, qui seraient infimes, découvertes par le ministère des Transports dans le secteur de Morisset-Station, l’auraient été après le démantèlement d’un pont qui s’était au préalable effondré.

« On fait aussi ces tests, car lorsque sera venu le temps de démanteler les rails, la méthode de travail utilisée devra être approuvée par la CNESST », ajoute-t-il.

MM. Turmel et Gagnon soulignent par ailleurs que les discussions avec la Fédération québécoise des Clubs quad (FQCQ) allaient bon train, plusieurs rencontres ayant eu lieu entre les parties depuis l’embauche de M. Gagnon au cours de l’hiver. La fédération devrait participer, elle aussi, au financement de la caractérisation des sols, selon des modalités qui restent à établir avec la MRC.

Autres obstacles sur le terrain

Daniel Gagnon et Camil Turmel ajoutent qu’au-delà de la présence ou non de l’amiante, d’importants travaux de réfection de certaines structures seront requis, sans oublier le débroussaillage d’importants tronçons de la voie ferrée où la nature a repris son droit au fil des ans.

« Daniel Gagnon a déjà arpenté une grande partie de la voie ferrée à pied et j’ai fait la même chose, ainsi qu’en voiture à d’autres, afin d’identifier les secteurs problématiques. Cette étape était d’autant plus importante que ces travaux (réfection et remplacement des structures) seront sous la responsabilité du ministère des Transports. Il va falloir s’asseoir avec eux pour voir ce qu’ils peuvent réparer, mais de bonnes discussions s’annoncent. Ces investissements seront nécessaires », précise le préfet.

Daniel Gagnon rappelle que les ponts et ponceaux de trois mètres et plus sont sous la responsabilité du MTQ et qu’une priorisation des structures à réparer devra être établie.

« Le problème majeur que l’on a et que l’on devra résoudre en parallèle dans les prochaines semaines, après la caractérisation des sols, c’est la présence de la végétation qui est de plus en plus importante. On va voir comment le débroussaillage peut coûter », mentionne-t-il en ajoutant que cet aspect sera sous la responsabilité de la MRC qui a signé un bail de 60 ans, en 2019, pour l’exploitation de la voie ferrée avec le MTQ qui, lui, demeure responsable des traverses de chemin et des ponts et ponceaux de plus de trois mètres de longueur.

« On va certainement essayer d’aller chercher un ou des programmes de subvention du MTQ pour le débroussaillage. L’autre question est de savoir si on fera l’ensemble des 48 km d’un coup ou par segment. Ce sont les maires qui vont décider, mais cela va dépendre du financement et des subventions », poursuit M. Gagnon qui ajoute que si le dossier risque d’être un peu plus tranquille d’ici les élections du 3 octobre, celui-ci se précisera par la suite.

Des décisions devront être prises, rappelle également M. Gagnon, pour le tronçon reliant Morisset-Station à Saint-Georges, qui est d’une longueur de 7 km dans Les Etchemins et de 3 km en Beauce-Sartigan, débouchant dans le secteur du Club de golf de Saint-Georges.