Recyc RPM poursuivra ses activités
SAINT-DAMIEN. Recyc RPM pourra poursuivre ses activités à Beauceville et Saint-Damien, les créanciers de l’entreprise ayant accepté la proposition de l’entreprise qui évite ainsi la faillite.
Ceux-ci ont accepté massivement, à 95,7 % sur 207 votes au total, la proposition permettant à Recyc RPM d’éviter la banqueroute. Le 23 mai dernier, la compagnie se plaçait sous la protection de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité avec l’espoir de présenter une proposition à ses 340 créanciers. Recyc RPM remboursera ainsi quelque 500 000 $ sur tout près de 20 millions $.
Les deux principaux actionnaires et dirigeants de l’entreprise, Louis et Luc Métivier, étaient évidemment soulagés. « Le vote a été fort. Ça montre que l’on a le soutien de nos créanciers », a déclaré Louis Métivier qui réitère toutefois que le modèle actuel doit être revu. « Recyc-Québec travaille dans le dossier actuellement, mais ne semble pas être prêt à compenser les conditionneurs-valorisateurs comme nous. Celui qui recycle le produit doit être soutenu davantage sinon ça ne servira à rien. »
Plusieurs dans l’industrie du recyclage plaident que le modèle actuel ne convient pas. Le matériel provenant des centres de tri est souvent contaminé ou impropre au recyclage. « Dans les plastiques, les numéros 3-6 et 7, inscrits sous les contenants, ne vont pas au recyclage. Les gens doivent s’en souvenir, mais quelqu’un doit leur dire. Ça coûte de 80 000 $ et 100 000 $ par mois à l’entreprise pour enfouir les mauvais plastiques et on ne reçoit aucune compensation. Ce ne sont pas nos déchets et on paye pour ça » ajoute Louis Métivier.
Au cours des prochaines semaines, les frères Métivier souhaitent conclure le financement de la relance de l’entreprise et compléter la modernisation qui était en cours. De nouveaux investisseurs pourraient se pointer. La famille Métivier serait prête à injecter des capitaux additionnels. Le rappel de la centaine de travailleurs mis à pied en mai dernier se fera graduellement à compter de l’automne.