Relance de l’aéroport à Lac-Etchemin

TRANSPORT. L’aéroport de Lac-Etchemin a subi une cure de rajeunissement au cours des dernières semaines. L’initiative de la localité vise à rendre les installations davantage praticables, disponibles et accessibles aux utilisateurs potentiels.

Le site était visiblement laissé à lui-même juge le maire Harold Gagnon. «Nous avions un choix à faire. Ou bien nous perdions tout, dont la possibilité d’obtenir les permis, ou bien nous investissions ce que l’on a choisi de faire après avoir constaté le potentiel. Nous avons ainsi fait les démarches auprès de Transport Canada qui nous a communiqué ses conditions.»

La municipalité y a investi près de 60 000 $ jusqu’à maintenant précise M. Gagnon. Des travaux de drainage, de débroussaillage, de pelouse et de mise aux normes ont été réalisés au cours du dernier mois. Une route de retour a aussi été aménagée et du déboisement a été nécessaire dans cette optique. Les services d’eau courante étaient déjà sur place et l’électricité sera disponible l’été prochain. Des travaux de signalisation seront aussi faits au printemps.

«Ce sera une piste verte. Antérieurement, les avions devaient atterrir sur de la terre traditionnelle et les roches endommageaient les appareils. Dans certains cas il y avait de la poussière qui se retrouvait dans les moteurs alors plusieurs nous ont indiqué ne pas vouloir se poser dans ces conditions», a ajouté le maire Gagnon qui y voit un potentiel intéressant.

Aérodrome et non aéroport

«Il y a beaucoup de clubs d’aviation sauf qu’ils ont des besoins particuliers. Déjà, des gens se sont manifestés pour venir y construire des hangars. Nous allons organiser une activité particulière à cet endroit pour le 150e et déjà plus de 80 avions y sont attendus. Nous voulons donner l’image l’an prochain que nous sommes prêts à les recevoir. Des petits avions coûtent à peu près le même prix qu’un pick-up aujourd’hui et la demande est très présente», rappelle-t-il.

Si sa vocation sera à peu près la même, l’endroit devrait changer d’appellation et une annonce sera éventuellement faite à cet effet. «On l’appelle aéroport, mais c’est un aérodrome, précise le maire Gagnon. On peut y recevoir jusqu’à un bimoteur ce qui est quand même assez imposant. Nous serons le seul endroit sur un grand territoire avec des installations qui respectent les normes exigées, alors nous aurons plusieurs utilisateurs», estime-t-il en conclusion.