Relance des Etchemins : les maires veulent des résultats
L’adoption du plan de relance de la MRC des Etchemins, l’automne dernier, est une source d’espoir pour les maires des Etchemins qui ne s’attendent à rien de moins que des résultats concrets de la part des autorités gouvernementales.
C’est l’avis d’Harold Gagnon, maire de Lac-Etchemin et préfet de la MRC des Etchemins, qui reconnaît que le dossier avance lentement depuis la présentation du plan de relance à la mi-octobre.
«Nous avons tenu une rencontre en comité de travail restreint, avant les Fêtes, afin de discuter des grandes orientations et voir les perceptions des différents ministères impliqués, ce qui était très important», souligne M. Gagnon qui ajoute qu’une deuxième rencontre devrait avoir lieu incessamment.
La demande d’un statut particulier, soit celui de MRC-Laboratoire, pourrait toujours entraîner certaines craintes dans les officines gouvernementales, croit M. Gagnon. «Les ministères ont toujours peur de créer des précédents, on peut les comprendre. Il y a d’autres MRC ou régions qui regardent ce qui se passe chez nous. Dès que l’on recevra de quoi, ils vont demander la même chose.»
M. Gagnon rappelle que la MRC souhaite obtenir 1,2 M$ par année pendant trois ans pour la réalisation de divers projets de développement sur le territoire. Les spécialistes de la firme Zins Beauchesne, qui ont été mandatés par la MRC pour préparer ce plan de relance, ont répertorié pour 20 M$ de projets à réaliser émanant des entreprises de la région, seulement.
«On souhaite avoir des réponses assez rapidement, idéalement d’ici le printemps ou au début de l’été. Certaines entreprises sont déjà passées à l’action ou sont prêtes à le faire, alors que d’autres ont encore besoin de temps pour se préparer.»
Pas juste des gros projets
Le préfet ajoute que la MRC dit ne veut pas seulement s’enligner sur des projets spécifiques. «Tu peux arriver avec un gros projet quelque part, mais il n’y aura pas nécessairement de retombées économiques pour les plus petites municipalités autour. Si on veut mobiliser ces dernières, il faut trouver quelque chose qui favorisera tout le monde», précise-t-il en citant, comme exemple, la construction du Belvédère du Lac dans sa localité.
«Des projets de 12 à 14 M$ comme ceux-là, on ne crache pas là-dessus, d’autant plus que ça répondait à un besoin. C’est certain que les municipalités voisines n’en profitent pas autant que nous à Lac-Etchemin, à part la création d’emplois qui est la bienvenue pour tous.»
Être stratégique et responsable
Invitée à commenter les plus récents développements dans ce dossier, la députée-ministre Dominique Vien a mentionné qu’il était normal que les maires aient des attentes, ajoutant qu’il en était de même pour elle. «Mes gens sont au travail. Toute l’énergie est déployée pour donner satisfaction le mieux et le plus possible aux Etchemins.»
Selon les projets qui seront présentés ou retenus, Mme Vien a ajouté que ceux-ci devront être stratégiques, bien ciblés et raisonnables. «Il y a des choses vers lesquelles je n’irai pas parce que par expérience, je sais que ça ne marchera pas», a-t-elle pris le temps de préciser en ajoutant que le concept de MRC-Laboratoire était intéressant, comme l’ensemble des pistes de solution incluses dans le rapport de Zins Beauchesne.
Des demandes en Haute-Gaspésie
La MRC des Etchemins ne semble pas être la seule en attente de confirmations puisque la MRC de la Haute-Gaspésie, par la voie de son préfet Allen Cormier, a demandé au début de la semaine l’intervention des deux paliers de gouvernement afin de remédier à sa dévitalisation. L’obtention d’un statut particulier exclusif d’une durée limitée serait réclamée par les élus de cette région.