Ressourcerie Bellechasse en difficultés financières

ÉCONOMIE. Ressourcerie Bellechasse vit actuellement d’importantes difficultés financières qui forcent la MRC de Bellechasse à s’impliquer pour assurer un maintien des activités.

La nouvelle a fait l’objet de plusieurs échanges mercredi soir lors de la séance du conseil des maires de la MRC. Ceux-ci ont finalement convenu de suggérer la mise en place d’un plan de restructuration, jumelé à un soutien technique et financier. La motion a toutefois été adoptée sur division à 14 contre 6.

Estimant que les difficultés de l’organisme sont reliées essentiellement à des problèmes d’organisation et à une diminution des ventes dans les magasins de Saint-Léon et Saint-Anselme, le préfet de la MRC, Clément Fillion, a parlé d’une urgence d’agir. «On met en place un plan de restructuration. On se donne deux ans et un protocole devra être ratifié. Il faut au moins procéder à l’embauche d’une personne à la direction et de prendre rapidement des décisions qui devrait assurer la pérennité de l’organisme et de sa mission», a résumé M. Fillion.

Le préfet de la MRC de Bellechasse, Clément Fillion

Le président du conseil d’administration de l’organisme, Yoland Audet, va dans le même sens. «Nous ne sommes pas en mesure effectivement de faire cette relance tout seul. Par ricochet, nous n’avions pas le choix d’envisager une fermeture. L’aide de la MRC devenait notre porte de sortie.»

M. Audet estime que de bonnes choses ont été réalisées au cours des derniers mois. «L’automne dernier, nous avons effectué beaucoup de réparations à notre bâtiment de Saint-Léon. Près de 100 000 $ ont été nécessaires pour mener à bien tout ça et c’est réglé. Maintenant, on doit s’attarder à notre commercialisation pour atteindre certains objectifs qui sont loin d’être hors de portée.»

Ainsi, une mise de fonds additionnelle de 50 000 $, provenant des revenus du parc éolien communautaire de Saint-Philémon, sera injectée. L’acquisition d’un nouveau camion pourrait aussi être financée par le biais du Fonds de développement du territoire. Questionné sur le sujet par quelques élus, M. Fillion a insisté pour dire que la MRC ne prend pas en charge la dette de l’organisation. «La dette appartient à la Ressourcerie».

Un potentiel certain

La solution réside dans la nouvelle structure et le personnel qui sont ou seront en place estime M. Fillion, avisé de la situation peu avant les fêtes à la suite du bris du camion qui effectue les collectes. «Au départ, c’est un service à la population. Si ce service ne se donne pas, on devra faire des choses différemment. Les gens savent que nous investissons déjà dans l’organisation. Si le service est réellement donné aux municipalités et que dans les magasins on dispose de matières qui sont récupérées, la population sera satisfaite, mais il faut que ça passe par un redressement.»

Yoland Audet ajoute que la Ressourcerie doit s’adapter aux nouvelles tendances en matière de commercialisation. «Que ce soit dans la présentation à l’intérieur de nos magasins ou notre promotion, nous aurons des devoirs. Nous avons déjà une stratégie de relance, autant au niveau des ventes que de la collecte et de la qualité de ce que l’on offre par exemple. On a vécu des délais trop longs pour aller chercher la marchandise chez les gens à l’occasion aussi. Le tout sera en lien avec notre mission d’aide.»